La Dronne s’étire entre Périgord et Charente avant de se jeter dans l’Isle, elle-même affluent de la Dordogne. Elle arrose deux cités d’exception, la première est Brantôme, au nord de Périgueux. La Dronne y a creusé, à la fin de dernière glaciation, d’énormes abris sous roche dont l’homme a pu profiter. Aujourd’hui, une abbaye s’appuie sur ces rochers et utilise encore les abris.
Vendredi est jour de marché à Brantôme : un marché coloré qui sent déjà un peu le midi, et qui a réussi à éviter l’habituel artisanat « exotique » et surtout de mauvais goût. La Dronne se donne des airs de Dordogne telle qu’elle est entre Beaulieu et Bergerac. C’est à mon avis l’un des plus beaux sites naturels du Périgord.
Le deuxième lieu d’exception est réellement époustouflant. Il s’agit d’Aubeterre-sur-Dronne, un village perché sur une colline de calcaire blanc. Ce qui fait sa renommée -encore bien pâle au regard de ce qu’elle offre- c’est son église monolithe ! Une église entièrement creusée dans la roche, et de proportion impressionnante. La voûte à une douzaine de mètres de haut est soutenue par des piliers d’un seul tenant. L’église enserre également un cimetière et une crypte avec stalles, le tout toujours creusé dans la roche.
Au cœur de l’église, une sorte de mausolée a été sculpté, qui fait penser aux églises creusées d’Ethiopie. C’est l’un des sites les plus saisissants qu’il m’ait été donné de voir en France. Le reste du village est très joli. Il comporte deux ou trois restaurants, ceux qui se situent près de l’église sont un peu chers, mais celui qui se trouve sur la route au-bas du village est à recommander. Il s’appelle Au cochon-prieur !
La route du jour m’a fait traverser le vignoble de Cognac avant celui de Pommerol et de Saint-Emilion en passant par les Figeac et autres noms bien connus des œnophiles.
A suivre, toujours.
Marc Dans (texte et photos)
