Le sport n’est pas à proprement parler ma tasse de thé. Mais parfois, je craque. Là, aux championnats d’Europe d’athlétisme en salle à Torun (Pologne), les Belges m’ont ému. Les femmes belges pour être précis !
Regardez la jolie Nafissatou Thiam (Nafi pour les intimes, dont je ne suis malheureusement pas) qui, avant les jeux, disait que, pandémie oblige, ne s’était pas assez entraînée, mais qu’elle voulait reprendre la compétition (en pentathlon), parce que cela lui manquait et que cela lui donnerait au moins du peps pour les futures joutes, dont les Jeux Olympiques.
Vous savez quoi ? Elle a gagné ! La gentille et humble Nafi a gagné ! Et pas qu’elle ! Vous connaissiez Noor Vidts ? Moi pas. C’est une autre artiste du pentathlon, belge (évidemment) et elle est médaille d’argent! Encore une femme discrète, connue que dans les milieux sportifs, qui se hisse sur le podium. Je suis admiratif.
Vous en voulez encore ? Elise Vanderelst, ça résonne dans votre tête ? Non, évidemment. Comme beaucoup de Belges, elle reste discrète dans son coin. Voilà qu’elle est devenue championne d’Europe du 1.500 mètres. C’est une Montoise de 23 ans qui a toute la beauté du talent de ses consœurs. (Elle a dit, en décrivant sa course : « Quand j’ai vu qu’il y avait un trou, je m’y suis glissé », ce qui est amusant).
Parlons du perdant. Mais pour moi, ce n’en est pas un !
C’est un type formidable. Il s’appelle Ari Huusela et est finlandais. C’est un pilote de ligne (sur Airbus A350 chez Finnair). Il avait décidée de faire le tour du monde sur son bateau dans la course du Vendée Globe. Voilà, il est arrivé. Bon dernier.
Après 116 jours de course (relativisons…), cet homme de 58 ans a atteint les Sables-d’Olonne à la 25e position. Son parcours est étonnant et vaut un livre. Le bateau qu’il a acheté en 2017, les prêts contractés, des sponsors arrivés en dernier recours, une équipe de bénévoles, un bateau qui a chaviré avant d’être redressé, j’en passe.
L’homme s’est battu plus longtemps que les autres, après tout. Et il est arrivé. Ce perdant-là, j’en redemande. Il vaut tous les gagnants du monde.