A l’initiative notamment de Paul de Béthune, exploitant du café Belga, des responsables d’établissements Horeca bruxellois sont en train de se fédérer autour d’une nouvelle structure, Union Horeca Bruxelles, afin de s’organiser et de réagir face à la deuxième vague de coronavirus, en train de tuer le secteur.
Ils souhaitent amener des solutions positives et constructives ce qui, estiment-ils, n’a pas toujours été le cas avec la Fédération. Sans vouloir entrer en guerre, ils préfèrent se fédérer et organiser la riposte.
Paul de Béthune et une poignée d’autres exploitants d’établissements ont décidé de lancer une sorte de class action afin d’introduire, ensemble, une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) devant le tribunal de l’entreprise de Bruxelles. L’objectif visé serait de déposer une cinquantaine de PRJ de façon simultanée.
Un peu comme le fameux « Chapter Eleven » dont plusieurs compagnies aériennes américaines ont su profiter ces dernières années, une PRJ bien menée permet à une entreprise de souffler et de se mettre à l’abri de ses créanciers. « L’idée, c’est de montrer qu’on existe et que le secteur est en train de crever », précise Paul de Béthune.
Mais c’est aussi de faire bouger les lignes, dire à l’État qu’il y a un vrai problème avec l’Horeca et devenir un interlocuteur valable vis-à-vis des pouvoirs publics. Il faut dire aussi qu’entre l’hôtel quatre étoiles et le bistrot du coin, il y a un gouffre de différences quant aux problèmes de personnel, d’amortissements, etc.
Pour les promoteurs de l’Union Horeca Bruxelles, les aides fournies par l’État, quelles qu’elles soient, ne sont pas suffisantes. Dans la plupart des cas, elles ne suffisent même pas à couvrir les charges fixes de ces établissements. Pour eux, les aides devraient être proportionnelles, calculées selon des critères définis à l’avance, quantifiables et identifiables par toutes les parties.
[Source : L’Echo]