En l’espace de dix jours, j’ai eu l’occasion de monter à bord de deux bateaux très différents de CroisiEurope : le Lafayette et le Michelangelo. Deux bateaux de la même génération, mais dont le premier a subi une profonde modernisation, tandis que l’autre est resté dans son costume un peu rétro qui lui va si bien.
Le Lafayette est au goût du jour, celui en tout cas d’une génération plus jeune qui apprécie le design. Les cabines sont plus spacieuses, ce qui est appréciable surtout en ce qui concerne la salle d’eau. Le Michelangelo m’a permis de voyager durant 8 jours en Italie du Nord, un parcours de rêve pour lequel ce bateau était parfaitement adapté. Je l’ai dit, un petit côté rétro qui plaît énormément à la clientèle plus âgée. Le seul petit défaut de ce navire fluvial est l’exiguïté de la salle d’eau : si elle est complète et pratique, il lui manque un peu plus d’espace ; mais il est vrai aussi qu’on y passe relativement peu de temps.
Croisière inoubliable, en ce qui me concerne, par son parcours parallèle au Pô qui nous a conduit de Venise à Milan, avec extension aux lacs Majeur et de Côme : à faire absolument ! Personnel de bord très à l’écoute, disponible, bienveillant ; repas de très bonne qualité pour lesquels je n’ai pas entendu la moindre critique. Et le gros “plus” de CroisiEurope : le “all-in”, couvrant aussi les boissons au salon-bar, durant toute la journée… et les soirées !
J’ai pu rencontrer dans sa timonerie le commandant du bateau, grâce à la prévenance d’Axel AraszKiewicZ, chargé des relations presse de CroisiEurope et toujours aux petits soins pour “ses” journalistes. Pas simple du tout, la vie d’un capitaine (Allemand en l’occurrence) sur les fleuves ! On pourrait croire que c’est plus cool qu’en mer, mais ce n’est pas de cas. Les chenaux sont étroits, les rivières parfois trop peu profondes, nécessitant une adaptation de l’itinéraire ; les quais sont parfois très petits, les écluses laissent quelquefois moins d’un mètre entre le bateau et les portes.
Et puis, ce que l’on sait moins, ce sont les tracasseries administratives, surtout dans ce merveilleux pays qu’est l’Italie, parce que sa structure politique fait en sorte que chaque province ou région est autonome en ce qui concerne les autorisations de navigation, ou encore l’équipement des ports d’embarquement ou la gestion des horaires d’écluses. Il faut donc être très patient et diplomate, et il faut aussi parfois faire tourner les génératrices de bord parce que l’énergie électrique promise depuis des années n’a toujours pas été installée.
Ceci dit, le produit CroisiEurope est sans nul doute excellent, vous pouvez (et vous le faites déjà) le recommander sans hésiter à vos clients. Je reviendrai ultérieurement sur l’aspect “slow-tourisme” de la croisière fluviale, et sur le marché très spécifique des ainés, qui adorent ces croisières lentes.
Pour ce qui est du parcours, les deux jours à Venise furent merveilleux sous le soleil, dans une ville qui en ce mois d’avril était bien plus accessible, pas saturée du tout, et qui reste l’une des plus belles au monde. L’excursion à Murano est toujours au programme, et elle vaut surtout (à mon avis) pour son extension à Burano, une vraie perle dans la lagune vénitienne.
Padoue, Crémone, Mantoue sont aussi au programme, mais surtout Vérone est incontournable. J’étais encore heureux de revoir Milan par son côté touristique alors que je n’avais vu la ville que par ses foires professionnelles ; j’ai ainsi pour la première fois découvert son immense château fort, au cœur de la ville, et le duomo cette fois enfin de l’intérieur. Mais à titre personnel, mon dernier coup de cœur est arrivé à la fin de cette croisière, qui nous a conduits aux bords du lac Majeur, et sur le lac de Côme, un autre point fort de ce programme, une option qu’il faut impérativement conseiller à vos clients.