Découverte-destination: Timor-Leste

Ancienne colonie portugaise, le Timor Oriental ou Timor-Leste est peuplé de 1,3 million d’habitants. Il est situé au bout de l’archipel indonésien, à 500 km de l’Australie et à 750 km de la Papouasie. Comme son nom l’indique, il ne couvre que la partie Est de l’île de Timor. Cette île est entourée de récifs coraliens grouillant d’espèces sous-marines.

La capitale est Dili, qui comme Rio de Janeiro est surmontée par une statue géante du Christ, vestige de la colonisation portugaise. En 1975, l’Indonésie envahit l’île militairement et l’annexe, ce qui n’a jamais été approuvé par l’ONU. Cette vénérable institution sert parfois à quelque chose, puisqu’elle organisa un référendum en 1999, lequel conduisit à l’indépendance de Timor-Leste en 2002.

Mais l’Indonésie a laissé des traces dramatiques : un pays détruit à 75%, et surtout au moins 200.000 personnes tuées durant l’occupation. Les villes ont été systématiquement saccagées. Depuis lors, heureusement, les relations entre les deux pays se sont considérablement améliorées.

Toute l’île de Timor Oriental est à peu près de la taille de la Belgique, et comme notre pays, elle est coupée en deux parts égales. C’est un pays montagneux, le point culminant étant tout proche des 3000 m. Le climat est tropical et bi-saisonnier : une saison sèche, une autre chaude et humide.

Le pays reste l’un des plus pauvres du monde, malgré l’exploitation en commun avec l’Australie d’un gisement de pétrole off-shore, à cheval sur leur frontière commune, laquelle est aussi source de conflits. La situation sanitaire n’est pas brillante, il vaut mieux le savoir. La malaria et la tuberculose font des dégâts dans la population. Le PIB par habitant est 1500 $… Par an, bien sûr. L’extraction du pétrole améliore progressivement la situation.

Il est à supposer que le traitement infligé par l’Indonésie au Timor Oriental était dicté par l’exploitation pétrolière, mais comme toujours, la deuxième cause de guerre dans le monde après (ou avant) le pétrole, c’est-à-dire la religion, a sans doute joué un rôle également. Le Timor est en effet, avec les Philippines, l’un des rares pays asiatiques à forte dominante catholique, héritage de la colonisation portugaise. L’islam n’y est présent que chez 1% de la population.

Toujours lors de l’occupation, la langue portugaise qui avait largement subsisté a été interdite sous peine de mort !! Seul l’indonésien était admis, ce qui a aussi provoqué le recul de la langue locale, le tétoum.

Depuis l’indépendance du pays, tétoum et portugais sont officiellement les deux langues nationales, l’indonésien (et un peu l’anglais) est resté la langue des affaires, des échanges avec l’Indonésie et avec l’Australie pour ce qui est de l’anglais, compris par environ 1/3 des habitants.

La population souffre d’un taux de chômage proche des 50%. Ceux qui travaillent le font dans la culture du tabac et dans le textile : de quoi sans doute produire à des prix encore plus bas que le Bengladesh…

En conclusion, le Timor est certainement une destination très originale, un peu comme la Papouasie proche, mais osons dire qu’il ne faut pas être timoré pour s’y rendre !

Prochaine destination : Christiania ! C’est tout près, vous verrez.

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