Les acteurs mondiaux de l’industrie de la croisière sont réunis cette semaine à Gênes, dans le cadre de la Cruise Week Europe, ce sommet organisé par la CLIA (Cruise Lines International Association). Le secteur n’a nullement l’intention de se laisser bousculer sans réagir par les associations écologistes.
En témoignent les tables rondes qui entendent donner des pistes afin d’aller « plus loin dans l’atteinte des objectifs de zéro émission nette ». Les compagnies de croisières mettent l’accent sur l’utilisation de carburants comme le gaz naturel liquéfié (GNL), l’utilisation d’épurateurs d’air ou encore l’électrification des quais d’amarrage.
Réunies à Marseille ce week-end, une quinzaine de collectifs européens, opposés à l’industrie des croisières, ont bien sûr avancés des arguments très différents. Leur manifeste réclame une réduction radicale des croisières et à terme leur disparition, l’arrêt du développement des infrastructures portuaires d’accueil ou encore l’organisation d’une transition pour les secteurs du tourisme dans les villes concernées.
Ils reconnaissent une avancée à Venise ou Amsterdam mais regrettent que les paquebots « aient juste été déplacés dans les ports commerciaux à côté ». Les collectifs font aussi remarquer que le GNL est en fait bien plus polluant qu’il n’y paraît, rejetant davantage de méthane, un fort émetteur de gaz à effet de serre.
Leurs critiques portent également sur les retombées économiques vantées par les compagnies de croisière : les passagers ne resteraient en général que quelques heures sur place et dépenseraient peu…
VDM