COVID-19 : Les centres de congrès & parcs des expositions en grande souffrance

Cette enquête s’est justifiée d’elle-même. La crise sanitaire du Covid-19 – on le sait et on n’a pas cessé de le rappeler —, avec les interdictions de grands rassemblements, suivies par une crise économique qui ne fait que débuter, ont complètement sonné les professionnels de l’événementiel qui ont vu des annulations en cascade de leurs manifestations déjà programmées, parfois de longue date.

La demande sur le marché des MICE a fondu comme du beurre dans un four. 3/4 des professionnels interrogés par Coach Omnium estiment que leur chiffre d’affaires reculera de plus de 50 % en 2020, par rapport à 2019. Ce sera même plus de 70 % de pertes d’activité pour 27 % de ces gros opérateurs !

Cette enquête met des chiffres sur ce constat que tout le monde cernait déjà. En cela, les palais et centres de congrès, les centres de conférences et les parcs des expositions — qui tous sont concernés par les grandes manifestations — ont été en première ligne de cet empêchement généralisé. Il s’en est suivie une chute forcenée, voire un arrêt complet de l’activité de ces structures. Avec à la clef des reports ou annulations d’investissements, pourtant souvent indispensables et parfois espérés depuis longtemps. 

PERPLEXITÉ & AUCUNE VISIBILITÉ

Du côté des professionnels de parcs des expositions et de centres de congrès que nous avons interrogés, la perplexité est à son comble. Il s’en suit un pessimisme généralisé, tant on est dans le flou et sans aucune visibilité sur l’avenir, à court et moyen termes. Eux qui enregistrent des commandes des mois, voire des années par avance.

S’ils savent que la crise sanitaire a et continuera à impacter le secteur, c’est sans compter sur la crise économique qui arrive furieusement et qui aura — à ne pas douter — des répercutions délétères sur leur activité. Et ce, peut-être plus ou moins durablement. De nombreuses entreprises qui commandent des conventions et congrès, mais aussi des séminaires, tout comme des exposants dans les salons et expositions, vont soit tout simplement déposer leur bilan, soit être dans la nécessité de réaliser de nombreuses économies et des arbitrages budgétaires.

Cela se traduira — c’est ce que pensent les professionnels interrogés, mais nous aussi chez Coach Omnium — par des réductions de réunions externes, des diminutions de nombres de participants et de durées de manifestations, et de toute une suppression de prestations annexes (soirées, cocktails, animations, activités périphériques, etc.).

En cela, les très nombreux sous-traitants (traiteurs, régies, sociétés de sécurité, fleuristes, sociétés d’hôtes/hôtesses,…) et prestataires connexes (hôteliers, restaurateurs, taxis…) seront également affectés, et le sont déjà cruellement. Comme dans les précédentes crises économiques — on se souvient en premier de celle de 2008-2009, mais qui touchait surtout les grands groupes —, les dépenses en MICE sont les premières que l’on sucre. Elles ne sont pas forcément considérées comme prioritaires ou indispensables.

Pour le moment, pour seule réponse commerciale, les exploitants de centres de congrès et de parcs des expositions envisagent massivement de communiquer sur les mesures sanitaires prises afin de rassurer leurs clients. Sauf que ce n’est pas un argument de vente significatif ni attractif, car c’est la moindre des choses que l’on s’attend à trouver partout.          


Cette enquête conjoncturelle et indépendante réalisée à compte d’auteur par Coach Omnium, qui porte sur un échantillon représentatif de structures parmi les plus importantes en France, ne fournit pas des données extrapolables à l’ensemble du marché.

Mais, elle apporte des tendances fiables et éclairantes sur la situation des centres de congrès et parcs des expositions, et sur les conséquences de la crise du Covid-19 sur leur activité. Il va de soi que ce n’est qu’une situation d’étape (l’enquête date de septembre 2020). Car encore une fois, il faudra analyser l’état de la demande sur le marché des MICE au fur et à mesure que la crise économique va s’accentuer dans les mois à venir.

POINTS SAILLANTS

• ANNULATIONS ET REPORTS DE MANIFESTATIONS : La totalité des centres de congrès et parcs des expositions ont vu de très nombreuses manifestations programmées, reportées ou supprimées.

• REPORTS : La plupart des reports seront portés sur 2021. Dans 1/4 des cas, aucune date de report n’était fixée par les commanditaires.

• POUR LES MANIFESTATIONS MAINTENUES — contraintes : Suppressions de cocktails, soirées et activités périphériques, limitation du nombre de participants, visio-conférences, réduction de la durée…

• INVESTISSEMENTS PROGRAMMÉS : 6 fois sur 10, les investissements prévus seront ajournés ou supprimés à cause de la crise économique faisant suite au Coronavirus.

19 % des professionnels restent optimistes sur le marché des MICE, contre 87 % fin 2019 (avant la crise sanitaire) — voir notre Dossier MICE 2020. 53 % sont pessimistes. 26 % ont un avis neutre, n’ayant aucune visibilité sur l’avenir.

Pour lire le rapport d’enquête en détail, téléchargez-le ici.

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