La Belgique repasse sous les 500 lits de soins intensifs occupés par la covid-19. C’était l’une des deux conditions fixées par le gouvernement pour pouvoir procéder aux assouplissements du 9 juin prochain.
La première condition est donc remplie et la seconde devrait l’être durant la semaine prochaine. Cela c’est sur le plan sanitaire, et c’est une excellente nouvelle en soi. Mais sur le plan économique, non seulement nous sommes en état de redémarrer mais les prévisions économiques, que ce soit pour la Belgique ou l’Europe, sont très bonnes. La question est « grâce à qui ? » mais grâce aux vaccins bien entendu !
Mais ce n’est pas l’unique raison, si l’économie ne s’est pas effondrée comme un château de carte, c’est aussi grâce aux progrès réalisés par nos gouvernements et nos autorités monétaires en matière de politique économique. D’abord, nos gouvernements ont appris à être rapide à réagir.
Souvenez-vous quand la crise de 2008 a éclaté, il a fallu attendre 7 ans, en Europe, avant de voir des véritables mesures être prises. Je parle du fait de permettre aux banques centrales de racheter nos dettes publiques automatiquement pour soulager les Etats endettés et de mettre les taux d’intérêt artificiellement au plancher pour permettre à nos économies de ne pas être étranglées.
J’en profite aussi pour rappeler que si Angela Merkel est adulée par certains, son bilan économique n’est pas si glorieux que cela et ses meilleures réalisations économiques, elles les doit à son prédécesseur. Sans compter que si l’Europe a mis tant de temps à réagir correctement, à la crise financière de 2008 et à la crise de la dette publique de 2012, c’est aussi en raison de l’intransigeance budgétaire de Mme Merkel.
Mais passons, comme je le disais l’Europe a beaucoup appris, et s’il a fallu attendre 7 ans en 2008 pour prendre les bonnes mesures, pour la crise du COVID-19, il n’a fallu que 6 mois pour mettre sur pied un plan de relance européen. Les Américains ont été encore plus rapides que nous avec 3 mois seulement.
Mais que faut-il retenir de cela, en-dehors des difficultés qui persistent encore, en-dehors des catégories sociales qui souffrent encore (je parle des indépendants et des jeunes en particulier). Il faut aussi remarquer que l’ensemble des économies de la zone euro vont retrouver leur niveau d’avant covid-19 pour le début de l’année 2022. Et pour les Etats-Unis, ce sera même déjà la fin de l’année 20021.
Que retenir de ceci ? Qu’il a fallu six ans pour effacer les dégâts de la crise de 2008 et seulement deux ans pour la crise du covid-19. Donc les prévisions horrifiques des apôtres du scepticisme ne se sont une fois de plus pas vérifiées. Non seulement, le pire est donc évitable, nous venons tous d’en faire la preuve, mais en dépit des difficultés réelles que j’évoque souvent dans cette chronique, cette crise nous rappelle qu’il est aussi essentiel de garder le moral. Comme le disait Pierre Dac: « si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires ».