Consolez-vous, les homards, les fourmis et les souris pratiquent aussi la distanciation sociale

Le mandrill se sert de son odorat pour repérer les congénères atteints de parasites. © GettyImages

Nous sommes tous des animaux sociaux et être privés de contacts physiques est quelque chose de pénible à vivre, une sorte de punition… Les uns acceptent les règles par civisme, ou par peur, ou les deux à la fois, et d’autres enragent contre ces mesures sanitaires et se demandent si nos libertés ne sont pas en danger.

Il ne m’appartient pas de trancher… mais j’ai lu avec beaucoup de plaisir l’article de Jean-Marc Vittori, l’éditorialiste vedette du quotidien économique Les Echos, en France. Cet éditorialiste renommé essaie de nous consoler en nous disant

1. Que pour contenir la pandémie, il n’y a qu’une seule solution, réduire nos contacts sociaux et

2. Que nous ne sommes pas les seuls à le faire, les homards, les singes, les souris et les fourmis font exactement la même chose que nous !

En effet, des chercheurs français ont, par exemple, constaté que les mandrills (une espère de singe apparentée aux babouins) se servent de leur odorat pour repérer leurs congénères atteints de parasites. Si c’est le cas, c’est simple, ils passent moins de temps à les nettoyer pour éviter d’attraper leur maladie.

Même démarche du côté d’une variété de homards des Caraïbes. Ici, c’est une équipe américaine qui a constaté que ces magnifiques crustacés peuvent identifier leurs amis infectés avant qu’ils ne deviennent contagieux, et en les évitant, ils limitent aussi la contagion.

Quant aux souris, l’éditorialiste des Echos nous rappelle qu’elles s’isolent elles-mêmes lorsqu’elles sont malades en réduisant le nombre de fois où elles sortent de leur tanière. Quant aux fourmis, celles qui sont malades s’isolent elles-mêmes aussi et réduisent leur temps passé avec le reste de la colonie.

Vous me direz que c’est sympa, tout cela, mais nous ne sommes ni des fourmis, ni des homards – et vous aurez raison – car en tant qu’être humain nous avons la capacité de créer des vaccins ou des traitements pour adoucir, voire éliminer cette pandémie. La preuve, les médecins soignent déjà mieux ce fichu virus qu’il y a 8 mois.

En attendant de voir ce virus disparaître d’une manière ou d’une autre, car à force de regarder les chiffres à la télévision, le danger est de finir par croire qu’il est immortel. Non, rassurez-vous, il va disparaître, personne ne sait quand exactement, mais il s’en ira. En attendant, il faut – hélas – apprendre à vivre avec lui.

Jean-Marc Vittori a la bonne idée de rappeler que Shakespeare était cloîtré chez lui en 1606 à cause de la peste et il a profité de son isolement pour écrire trois chefs d’oeuvre « Le roi Lear », « Macbeth » et « Antoine et Cléopâtre ». Et cela, ni un homard ni une souris ne peuvent le faire !

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