Nous avons rencontré Bernard Fontenelle, Directeur des Ventes de Thalys, pour évoquer le passé récent suite à la crise covid et la relance attendue par tous.
Service assuré
« Disons tout d’abord qu’au plus fort, du confinement, jamais Thalys n’a arrêté de rouler ! Il n’y avait qu’un train par jour sur ses destinations, mais il avait le mérite d’être là. Seule l’Allemagne n’a pas été desservie. Dès la mi-juin, un lent retour s’est amorcé, et fin août, 60% des trains roulaient : le but était d’accompagner le retour des voyageurs d’affaires. »
« Ensuite hélas les zones rouges sont venues ralentir la reprise, particulièrement sur Paris et Amsterdam, mais l’important était d’assurer des services minimums pour permettre au moins un aller-retour dans la même journée. »
« Actuellement, il y a deux trains qui circulent vers l’Allemagne, 8 sur Paris et 5 sur Amsterdam. »
« Pour les sports d’hiver qui s’annoncent, le Thalys Neige qui roulait habituellement entre la mi-décembre et jusqu’à la mi-avril sera maintenu uniquement durant les vacances scolaires (Toussaint, Noël, Carnaval et Pâques). »
Qu’en est-il des remboursements éventuels ?
« Il faut d’abord préciser -et on s’y attend- que les réservations se font très tardivement, les clients attendent les tout derniers avis sur les destinations. Pour ce qui est des tarifs flexibles et semi-flexibles, par de souci, le remboursement est prévu dans le prix d’achat. Les tarifs non-flexibles sont remboursables uniquement dans le cas d’une annulation du train par Thalys. »
« Il faut aussi rappeler que dorénavant, on PEUT voyager vers et depuis une zone rouge, même si cela reste fortement déconseillé. »
« Beaucoup de clients optent pour les Bons à valoir plutôt que le remboursement, ce qui montre bien que les intentions de voyager demeurent. Thalys ne s’attend pas à revenir au niveau de 2019, année de tous les records pour l’opérateur, avant… 2022 ! »
Et qu’en est-il de l’avenir ?
« La rénovation de parc « voitures » est entamée : les voitures sont entièrement « déshabillées » et remises à neuf, avec notamment plus d’espace dévolu aux bagages : ceci devenait crucial sur une ligne comme Bruxelles-Schiphol, par exemple, en partenariat avec KLM qui était demandeuse. La question se pose moins sur Paris tant que la ligne vers Marne-la-Vallée n’a pas repris. »
« La grande nouveauté est commerciale, et vise essentiellement la clientèle « corporate », prise au sens large, indépendants compris. Jusqu’ici, les « grosses » entreprises dont le chiffre d’affaires avec Thalys dépassait 75.000 € bénéficiaient de tarifs préférentiels ; de même, à un niveau moindre, pour celles qui dépensaient plus de 10.000 € par an. »
« Maintenant, TOUTE entreprise qui s’affilie au programme recevra des réductions de 10% sur les tarifs Premium, 8% sur les tarifs Confort, et 5% sur le tarifs Standard. Il suffit pour cela d’avoir un numéro de TVA… et de s’affilier au programme évidement. Le but est d’attirer de nouveaux clients, et de les fidéliser. Cette mesure est entrée en vigueur le 1er Octobre, et le succès est déjà là : de nombreux nouveaux clients apparaissent. »
L’objectif de Thalys est triple :
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- Montrer que l’opérateur à grande vitesse est toujours là et bien là.
- rappeler qu’on peut voyager librement pour des raisons professionnelles
- contribuer à sortir de cette période difficile tout en donnant un coup de pouce aux agences de voyages, puisque ces tarifs spéciaux ne sont pas achetables dans les gares !
Encore un mot sur les mesures sanitaires :
« Toutes les places ne sont pas vendues dans les voitures. Le port du masque est obligatoire. Très important : le système de recyclage de l’air est plus efficace, avec un renouvellement complet toutes les 6 minutes. Il y a un service de nettoyage y compris durant le voyage, qui veille à passer sur les surfaces susceptibles d’être touchées. »
En résumé, il n’y a pas plus de danger à voyager en Thalys que par tout autre moyen de transport.