Amazon vient de rejoindre un club très prestigieux, très fermé, celui des entreprises qui pèsent plus de 500 milliards de dollars en Bourse. Elles ne sont que 4 à pouvoir s’en vanter. Ces sociétés profitent de nos données numériques pour être immensément riches.
Pendant l’été, certains mouvements se font dans la plus grande discrétion. Et pourtant, ils sont plus intéressants à décrypter que de savoir la destination de vacances de telle ou telle star.
C’est le cas notamment pour Amazon, le géant mondial de l’e-commerce qui a rejoint ce mercredi 26 juillet, un club prestigieux et très fermé, celui des entreprises dont la capitalisation boursière dépasse les 500 milliards de dollars.
Elles ne sont d’ailleurs que 4 sociétés de par le monde à pouvoir dire qu’elles ont une capitalisation boursière plus élevée que 500 milliards de dollars. Ces 4 sociétés sont toutes américaines et actives dans les nouvelles technologies.
Reprenons les chiffres : la société Apple pèse 805 milliards. Google: 641 milliards. Microsoft: 577 milliards. Et depuis ce 26 juillet Amazon pèse 503 milliards. Il faut dire que le cours d’Amazon a progressé de 40% depuis le début de l’année. C’est énorme et ce n’est pas prêt de s’arrêter, car plusieurs experts prédisent qu’Amazon sera la première société à peser plus de 1000 milliards de dollars.
Forcément, son patron Jeff Bezos sera l’homme le plus riche du monde, et d’ailleurs d’après le site du magazine Forbes, il aurait déjà détrôné Bill Gates ce jeudi 27 juillet. C’est quasi mathématique, les Bourses américaines continuent de progresser et le segment qui a la cote auprès des investisseurs, c’est celui de la nouvelle économie.
« Nos données numériques sont devenues le nouveau carburant des géants du Web »
D’ailleurs des sociétés comme Apple, Google, Amazon ne peuvent qu’augmenter automatiquement, car elles figurent dans les indices et sont donc reprises d’offices par les sociétés de gestion qui copient ces indices. Autrement dit, la hausse appelle la hausse. Facebook ne fait pas encore partie de ce quatuor de tête, mais c’est une question de mois sans doute.
Le plus triste dans cette histoire, c’est qu’on voit clairement que ce sont les Américains qui dominent les nouvelles technologies. Ces entreprises ne vont pas seulement peser lourd en Bourse, elles vont aussi dominer nos vies, car elles utilisent nos précieuses données pour améliorer sans cesse leurs services.
Nos données numériques sont devenues le nouveau carburant de cette nouvelle économie. Des données que nous leur fournissons avec plaisir, car ces géants nous offrent en contrepartie des services dits gratuits. Qui pourrait donc aujourd’hui se passer du moteur de recherche de Google ou de la livraison en 24 heures d’Amazon ? Qui pourrait vivre sans le fil d’actualité de Facebook ? Pas grand monde, je le crains.
C’est la force de ces géants d’Internet, en situation de monopole, ils savent tout de nous, que nous soyons en train de faire un jogging, de regarder la télévision ou coincé dans un embouteillage. Aujourd’hui, toutes nos activités laissent des traces numériques qui sont traitées par ces géants qu’on peut comparer à des usines de raffineries de nos données numériques.
Oui, mais tout cela ne nous gêne pas trop encore, parce que les services de ces géants d’Internet sont en principe gratuits. Je dis « en principe », car le gratuit coûte toujours cher à l’arrivée…