Comment expliquer un taux si faible d’épargnants en Europe?

Un Européen sur trois n’épargne pas. C’est le triste constat dressé par la banque ING dans une récente étude. Nous pouvons en tirer quelques leçons.

L’été est généralement l’occasion de faire une pause et de se détendre, mais aussi de prendre du recul. Et du recul, il faut en prendre aussi par rapport à ses finances personnelles, surtout quand on lit la dernière étude réalisée par la banque ING dans 15 pays européens.

A priori, ce n’est franchement pas une très bonne nouvelle, étant donné que cette étude montre que près d’un Européen sur trois n’a pas d’épargne. Même en Allemagne, considéré comme un pays de fourmis, 32% de la population n’épargne pas.

En Belgique, le taux est plus faible, il est de 22%. C’est toutefois un taux élevé. Les auteurs de l’étude s’étonnent de ce faible taux d’épargnants. Pourquoi ? Parce que l’étude d’ING a démarré en 2012. A l’époque, nous étions encore au début de la crise, et des chiffres pareils étaient en quelque sorte normaux. Cependant, en 2017, presque 6 ans après, de tels résultats étonnent, car ils montrent qu’un tiers des Européens restent en situation de fragilité, de précarité.

« Un tiers des Européens restent en situation de fragilité, de précarité »

Et encore, il ne faut pas uniquement se focaliser sur les personnes qui ont la chance ou la volonté d’épargner, car même parmi ceux qui disposent d’une épargne, soit 4 sur 10, ont juste de quoi tenir 3 mois de salaire.

C’est toujours ça de pris, direz-vous. Oui, sauf qu’idéalement, les experts financiers recommandent d’avoir l’équivalent de 6 mois de salaire sous forme d’épargne pour faire face à des coups du sort comme une dépense non prévue. Sachant que nous sommes en crise, pourquoi et comment expliquer un si faible taux d’épargnants ?

La première explication, c’est la situation précaire des citoyens en Europe, la crise est passée, mais les séquelles hélas ne sont pas toutes effacées. Ensuite, pour certaines personnes, c’est plutôt ce qu’on appelle l’effet autruche qui joue à plein. Autrement dit, on préfère plonger la tête dans le sable pour ne pas faire face à des informations négatives. Or, l’effet d’autruche couplé à une situation financière fragile, est le cocktail qu’il faut absolument éviter.

Cela démontre une fois de plus, nous disent, ces mêmes experts, que le citoyen moyen a une trop faible éducation financière. Il faut dire que l’école a oublié et oublie encore de nous apprendre à gérer deux biens précieux et rares : le temps et l’argent Or, être autodidactes dans ces deux matières, cela revient à s’assurer souvent des déconvenues.

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