Comment Apple rend fou le patron de Facebook

Apple sous prétexte de diminuer notre addiction à certaines applications est sans doute en réalité en train de régler ses comptes avec Facebook.

Apple ne s’en cache même plus, ses relations avec Facebook, le premier réseau social mondial, ne sont pas au beau fixe.

Les observateurs l’avaient déjà remarqué, il y a quelques semaines, lorsque le scandale du détournement des données personnelles de Facebook par la société Cambridge Analytica a éclaté en plein jour.

A l’époque, le patron d’Apple, Tim Cook, ne l’a pas vraiment joué collégiale avec Facebook. En effet, il avait déclaré à la presse, qu’en ce qui concerne Apple, il pourrait lui aussi gagner beaucoup d’argent en monétisant — c’est-à-dire en vendant — les données personnelles de ses clients, mais que ce n’était pas la politique d’Apple qui tient à la vie privée de ses clients !

Le patron de Facebook n’a pas vraiment adoré ce genre de réponse, et il a d’ailleurs taclé le patron d’Apple en lui disant que les services de Facebook sont gratuits et s’adressent donc à tout le monde. Alors que les produits Apple sont très chers et s’adressent à la partie la plus riche de la population. Ambiance, ambiance.

Apple durcit le ton

Depuis lors, ce combat à fleurets mouchetés continue. Dernièrement, on a pu découvrir qu’Apple avait durci le ton à l’égard de Facebook. Alors, pas directement, mais indirectement. Comment ? D’abord, tout simplement, en bloquant les modules qui permettent à Facebook de pister la navigation des internautes. Ensuite, en proposant dans ses iPhones la possibilité de limiter le temps passé sur des applications trop chronophages.

Et comme par hasard, les applis les plus utilisées de par le monde sont Facebook, Messenger ou Instagram qui toutes appartiennent à Facebook.

Un calcul financier, aussi

En réalité, Apple vise à protéger ses clients contre leur propre addiction, mais c’est aussi un calcul financier de la part d’Apple, ne soyons pas dupes.

En effet, le temps passé sur Facebook aspire une bonne partie des recettes publicitaires sur les smartphones et cela nuit aussi à l’écosystème de l’Apple Store, le magasin d’applications d’Apple.

Au fond, l’ironie dans cette histoire de rivalité, c’est de voir que si le patron de Facebook a été convoqué devant les députés américains et européens pour se faire savonner pour sa mauvaise protection de nos données personnelles, il est amusant de voir qu’Apple a, en réalité, plus de pouvoir sur Facebook que n’importe quel régulateur en ce bas monde.

En fait, Apple traite désormais Facebook comme un simple fournisseur, et rien que cela, ça doit rendre fou le jeune patron de Facebook.

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