Après des négociations qui ont débuté en 2013, retardées par le Brexit, le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne ont trouvé un accord sur le Ciel unique européen cette nuit du 5 au 6 mars. Ce texte vise à réduire les retards et les émissions de CO2, optimiser les itinéraires de vol, remédier à la forte congestion et la fragmentation de l’espace aérien européen qui entraîne de longs retards sur de nombreux vols européens et une surconsommation de carburant.
Le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, s’exprimant au nom de la présidence belge du Conseil, a ajouté que cette réforme devrait “donner aux États membres davantage d’outils pour limiter les nuisances générées par l’activité aéronautique« .
« Cela fait des années que le Parlement était prêt à négocier avec le Conseil afin d’optimiser la gestion des flux du trafic aérien au niveau européen, cet accord est donc historique. La fragmentation de l’espace européen oblige actuellement les avions à adopter des itinéraires parfois très éloignés de la route optimale et à émettre donc plus d’émissions » rappelle Karima Delli, Députée européenne Greens/EFA, Présidente de la Commission des transports du Parlement européen.
« Malgré une faible marge de manœuvre, nous avons réussi à accélérer la décarbonnation de la gestion du trafic aérien, à commencer par l’introduction d’un indicateur climat en plus de celui proposé par la Commission sur l’environnement, ce qui est une vraie victoire, se félicite-t-elle. Nous donnons également au gestionnaire du réseau, présentement Eurocontrol, la possibilité d’optimiser les trajectoires des vols afin de réduire les pollutions et les polluants, y compris les émissions hors CO2 qui représentent les deux tiers de l’impact du secteur de l’aviation sur le climat ». Selon la Commission européenne, l’achèvement du ciel unique européen entrainerait une réduction de 10% des émissions de CO2.
On notera enfin que les charges liées à la gestion du trafic pourront aussi être modulées pour les avions qui utilisent des carburants durables, après une étude au préalable de la Commission européenne.
VDM