Le nouveau moyen-courrier chinois se présente comme un concurrent de l’A320 et du B737Max. Mais il n’est pour l’instant certifié qu’en Chine.
La Chine s’emploie à rattraper son retard sur l’Europe et les Etats-Unis, dans le secteur aéronautique. Pour ce faire, elle compte surtout sur le C919, un moyen-courrier pouvant transporter entre 158 et 192 passagers, conçu par l’entreprise d’Etat Comac (Commercial Aircraft Corporation of China), mais dont la plupart des pièces importantes viennent de l’étranger, dont les réacteurs CFM (Safran et GE), les systèmes de contrôle et de communication, ainsi que le train d’atterrissage, comme le rappelle le South China Morning Post (SCMP) de Hong Kong.
Le C919 devrait faire son premier vol commercial début janvier sous les couleurs de China Eastern. Laquelle compagnie aérienne, la seconde de Chine en nombre de passagers transportés, doit prendre livraison de quatre avions au total d’ici fin 2022 , lesquels devraient commencer leurs opérations au cours du premier trimestre 2023.
Selon Bloomberg, Comac aurait reçu des commandes pour 815 appareils à ce jour, uniquement de compagnies/loueurs chinois, sans plus de détails. Cet avion n’est en effet certifié qu’en Chine. Airbus est auourd’hui, et de loin, le premier vendeur d’avions commerciaux dans l' »empire du milieu ». Cet été, elle a conclu une méga-commande auprès de plusieurs compagnies chinoises, pour 37 milliards de dollars. Et l’avionneur européen devrait encore y renforcer ses positions, ayant débuté en novembre la production d’A321 sur sa chaîne de production locale de Tianjin, près de Pékin. Boeing, en revanche, n’est toujours pas autorisé à commercialiser son B737 MAX en Chine, trois ans après les deux catastrophes aériennes ayant cloués au sol le nouveau moyen-courrier américain pendant de nombreux mois.
VDM