Chambre avec vue sur… quoi?

© Étienne de Nil

Êtes-vous suffisamment informés au moment de la réservation de la chambre de votre choix ? La vue sur jardin, sur la mer, sur la piscine, sur la montagne est-elle garantie ? Il est difficile, si pas impossible, de garantir une vue identique pour chaque chambre, surtout sur base des photos présentées, généralement mises généreusement en valeur.

Le « yield management » d’application dans le secteur hôtelier, inclus celui des croisières, tient compte du phénomène confort/vue, mais aussi du bruit de nuit. Proximité des ascenseurs par exemple. Les étages ont, eux aussi, leur importance. Une vue mer à partir du niveau le plus élevé d’un hôtel sera toujours plus belle qu’à partir du premier étage.

En croisière, une cabine extérieure, vue mer, via un hublot, sera toujours moins belle qu’à partir d’une cabine avec balcon. En espérant que votre cabine avec balcon ne soit pas obstruée partiellement par un canot de sauvetage ou autre pilier. La localisation de votre cabine, même aux niveaux supérieurs, reste importante si elle est située en avant, au milieu ou à l’arrière du bateau, en cas de mauvaise mer. En plus du ronronnement des moteurs en navigation à l’arrière du bateau.

Tous des éléments qu’un passager averti précisera ou en tout cas risquera de se poser la question.

Les insouciants découvriront « la faille » au moment de l’embarquement. Pour les hôtels l’interrogation reste la même jusqu’au moment de l’ouverture de la porte de la chambre, ou plutôt dès l’approche vers la fenêtre.

Il faut avouer que les informations cabines sur les bateaux de croisière peuvent être très précises, et c’est rassurant pour le passager. Pour les hôtels, par contre, on est loin du compte. J’ai voulu illustrer, en photos, 2 exemples précis de localisation de chambre qui prête à confusion. Les propriétaires de ces établissements devraient, à tout le moins, adapter l’environnement, ou bien détailler ce que le client va découvrir.

© Étienne de Nil

Le premier exemple concerne des chambres vue piscine, totalement obstruées par des arbres. Un élagage de ceux-ci serait un minimum de correction pour un hôtel 5 étoiles.

Le second exemple concerne un hôtel 4 étoiles dont les chambres « au niveau rue » sont en fait enterrées de moitié. Avec comme vue, les roues de voitures stationnées (photo de Une). Pire, les fenêtres de ces chambres ont été occultées afin que le client ne s’aperçoive pas directement de la supercherie ! Et les fenêtres sont heureusement à triple vitrage afin de réduire le bruit de la circulation au maximum.

La question se pose dès lors : satisfaction du client ou rentabilité hôtelière maximale ? Les réponses ou scénarios sont trop multiples que pour pouvoir y répondre dans le présent article.

Donc la vigilance reste de rigueur au moment de la réservation.

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