Un pré-accord de divorce a enfin été signé entre la Grande-Bretagne et l’union européenne. Cette histoire de Brexit n’est pas encore finie, mais c’est déjà un grand pas en avant dans la bonne direction. C’est ce que nous dit notre chroniqueur économique.
Ouf, ça avance enfin ! Hier soir, Theresa May, le Premier ministre britannique a pu dire, je la cite, « Je suis convaincue que c’est le meilleur deal pour le Royaume-Uni ». Et de fait, il y a un pré-accord de divorce arraché au forceps auprès du gouvernement britannique.
Ce pré-accord entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne ne plaisait à personne ce qui fait dire à certains que c’est un bon pré-accord de divorce.
Mais Theresa May devait encore obtenir l’accord de son propre gouvernement ce mercredi. Au départ, elle pensait que cela lui prendrait 3 heures mais au final, il lui aura fallu 5 heures de débat au sein de son propre gouvernement pour emporter son adhésion.
Reste encore maintenant à faire avaliser ce pré-accord par le parlement britannique. Et là, autant le dire, ce ne sera pas une promenade de santé.
Pourquoi ? Car le Premier ministre n’a quasi que des ennemis : elle doit convaincre ceux et celles qui ne veulent rien entendre et juste quitter l’Union européenne. Pour eux, « Partir, c’est partir ».
Elle doit aussi convaincre ceux et celles qui pensent que toute cette histoire de Brexit est une ânerie monumentale et que le Royaume-Uni ferait mieux de faire un grand pas en arrière.
« Brexit: soit on divorce intelligemment et dans l’ordre, soit c’est le chaos »
Elle doit aussi convaincre une opinion publique qui ne sait pas à quel avis se fier, ni quoi penser de cet accord très technique et pas compréhensible pour le commun des mortels.
Et comme on est en Grande-Bretagne, elle doit en plus composer avec une presse populaire très influente et chauffée à blanc contre les autres européens.
Bref, Theresa May est une sainte car elle doit avoir une carapace en acier à toutes épreuves. Et il faut lui rendre hommage à cette dame, car malgré les trahisons au sein de son parti, les multiples démissions et autres coups bas, elle a tenu le coup jusqu’à signer hier soir ce pré-accord de divorce ordonné.
Car c’est cela qui se joue maintenant : soit on divorce intelligemment et dans l’ordre, soit c’est le chaos. Et les premières victimes de ce désordre seraient les britanniques mais pas qu’eux. N’oublions pas qu’une étude de la KUL a démontré que la région d’Europe qui serait la plus affecté par un Brexit dur, c’est la Flandre. Et si la Flandre se porte mal, ce n’est pas bon pour Bruxelles ni pour la Wallonie.
Il faudra donc attendre le vote du parlement britannique avant la période de Noël pour savoir si toute cette farce du Brexit va enfin prendre fin. Affaire à suivre, comme on disait auparavant dans les feuilletons.