Selon Exeltour, l’activité touristique est en recul de 15% depuis le référendum d’autodétermination du 1er octobre. Plus inquiétant, sur la fin de l’année, les réservations sont en baisse de 20 %. Elles pourraient même atteindre 30 % si la situation s’envenime…

« L’impact économique négatif enregistré par le secteur touristique catalan (pendant la première quinzaine d’octobre) correspond à une chute d’environ 15% de l’ensemble de l’activité », a déclaré José Luis Zoreda, vice-président de la fédération nationale Exceltur lors d’une conférence de presse et repris par l’AFP.

En outre, les réservations (hôtels, transports…) sont en baisse de 20% jusqu’à la fin de l’année par rapport à la même période l’an dernier. Si ce recul se confirme, cela représentera une perte de près de 1,2 Md€ selon lui.

Mais il n’y pas que les touristes qui ne viennent plus. Selon le quotidien El Pais, 700 entreprises ont préféré déménager leurs sièges sociaux hors de la région dans les deux dernières semaines. Même les mythiques Caves Codorníu ont emménagé dans la région de la Rioja en début de semaine…

Un référendum plus impactant que les attentats d’août dernier

« Si le scénario de volatilité et d’altercations s’aggravait dans les prochains mois », la baisse de l’activité touristique pourrait être de 30%, a-t-il prévenu. 405.000 personnes travaillent dans le secteur en Catalogne selon l’organisation patronale. Un secteur qui pèse pour 12% du PIB catalan (En France, c’est 7% – ndlr).

L’impact semble donc plus fort que celui des attentats du 17 août à Barcelone et Cambrils qui avaient engendré une chute de « seulement » 5% du chiffre d’affaires en septembre, selon José Luis Zoreda. Outre les professionnels du tourisme, c’est tout une économie qui va souffrir.

Selon la dernière étude de Global Blue sur les achats touristiques en Espagne, deux quartiers seulement concentrent 42% de l’ensemble des revenus, à l’échelle du pays, générés par les achats des touristes.

Il s’agit du Paseo de Gracia à Barcelone (photo ci-dessus) et du quartier de Salamanque dans la capitale. 27% des achats touristiques du pays se concentre dans le premier, 15% dans le second.

Qualitativement, Barcelone surpasse aussi largement Madrid. Sur 10 € dépensés par les touristes en Espagne, quasiment 3 le seraient dans les boutiques du Paseo de Gracia, quasiment deux fois plus que pour le quartier de Salamanque à Madrid. Le referendum du 1er octobre dernier pour l’indépendance risque d’avoir des conséquences redoutables, autant pour Barcelone que pour l’Espagne.

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