ÖBB lancera en décembre une liaison de nuit entre Berlin et Bruxelles. Il s’agira alors de la seconde desserte de la compagnie ferroviaire autrichienne au départ de la capitale belge, avec celle reliant Vienne (via Liège), une ligne inaugurée en janvier 2020, qui passera en quotidien à compter de décembre prochain.
Le train couchette Nightjet assurant le Bruxelles-Berlin sera d’ailleurs couplé au Bruxelles-Vienne jusqu’à Mannheim, avant d’être séparé dans la ville allemande.
ÖBB démarrera son Bruxelles-Berlin à raison de trois rotations par semaine, avant de passer en quotidien à compter de l’automne 2024. L’entreprise publique autrichienne a renouvellé depuis quelques années son offre de nuit, avec des rames Siemens de bon confort équipées avec des places assises, couchettes et places-lits.
Le Nightjet d’ÖBB va entrer en concurrence directe avec le Bruxelles-Berlin exploité par la compagnie ferroviaire belgo-néerlandaise European Sleeper, son Good Night Train reliant trois fois par semaine les deux capitales (via Amsterdam) depuis fin mai dernier.
Avec l’ouverture du rail européen à la concurrence, la compétition pourrait même s’intensifier sur cet axe, dans les prochaines années. Trenitalia vient ainsi d’annoncer qu’elle projetait – sans fixer de date – d’ouvrir de nouvelles liaisons rapides vers le nord de l’Europe, et de relier Paris à Bruxelles, Amsterdam, et éventuellement Berlin.
Face à l’avion trop polluant, bientôt une lutte à couteaux tirés entre les trains de nuit et les trains à grande vitesse ? Au-delà d’un trajet de plus de cinq heures en TGV, le premier pourrait bien tirer son épingle du jeu. La DB et l’ÖBB viennent d’ailleurs d’annoncer l’une et l’autre qu’elles allaient doubler leur activité de train de nuit d’ici 2030. Et European Sleeper s’est vu apporter le soutien de la Commission européenne (parmi 10 projets de liaisons ferroviaires transfrontalières) pour un train de nuit Amsterdam-Barcelone via Bruxelles et Anvers. La bataille du rail européen ne fait que commencer…
