L’an dernier Brussels Airlines a pratiquement doublé son activité par rapport à 2021. La compagnie aérienne a accueilli 6,8 millions de passagers à bord de ses vols (+ 96%). Ses revenus se sont pour leur part élevés à 1,2 milliard d’euros (+ 117%). Le transporteur a ainsi profité, comme les autres compagnies aériennes, du désir des passagers de voyager à nouveau.
Les résultats solides du second semestre de l’année – y compris le meilleur résultat trimestriel entre juillet et septembre des 20 ans d’histoire de Brussels Airlines – n’ont toutefois pas suffi à compenser les pertes accumulées au cours des six premiers mois de 2022, regrette la filiale aérienne belge du Lufthansa Group.
“En regardant 2022, il y avait clairement des défis à surmonter tels que la vague Omicron (en début d’année, ndr), les six jours de grève ou l’inflation galopante résultant entre autres en une indexation automatique des salaires d’environ 12 % en Belgique”, rappelle Nina Öwerdieck, Chief Financial Officer chez Brussels Airlines. Les coûts élevés du carburant ont également continué à influencer les résultats de la compagnie aérienne. Laquelle a ainsi clôturé l’année 2022 sur une perte de 74,1 millions d’euros. La compagnie se félicite néanmoins d’une amélioration de 115 millions d’euros de son résultat net comparée à l’année précédente.
Avec sa restructuration pendant la crise sanitaire et une “position de coûts compétitive pour affronter l’avenir”, la compagnie table désormais sur un retour aux bénéfices dès cette année. De plus, et malgré les défis de 2022, Brussels Airlines est en avance sur son plan de développement qui se traduit par une croissance de la flotte (notre encadré ci-dessous) et le remboursement anticipé, en décembre dernier, grâce au soutien de Lufthansa Group, du paquet de stabilisation accordé par le gouvernement belge. La compagnie aérienne a par ailleurs accueilli plus de 300 nouveaux employés, ce qui porte le nombre total à près de 3 250. “À l’heure actuelle, il reste environ 100 postes vacants dans tous les départements de l’entreprise”, précise Brussels Airlines. En outre, l’accord récent avec les pilotes apaise le climat social de l’entreprise.
Côté programme, la compagnie insiste notamment sur sa position renforcée en Afrique de l’Ouest. Avec l’ajout d’un 9ème avion long-courrier, la compagnie a ouvert l’an dernier Ouagadougou (Burkina Faso) et Conakry (Guinée). Cela porte à dix-sept le nombre de destinations vers l’Afrique sub-saharienne. De ces dix-sept, Kinshasa (RDC), Douala (Cameroun), Entebbe (Ouganda) et Abidjan (Côte d’Ivoire) sont reliées quotidiennement. Quatorze destinations supplémentaires en Afrique sub-saharienne sont desservies par les autres compagnies de Lufthansa Group.
Une flotte étoffée et modernisée
Brussels Airlines étendra sa flotte en 2023 avec quatre avions moyen-courriers. Deux Airbus A320 rejoindront définitivement la flotte de Brussels Airlines. Le transporteur s’associera par ailleurs à la société de wet lease CityJet, qui fera voler deux CRJ pendant toute la période estivale. Ces petits appareils de 85 à 100 places assureront des vols vers des marchés secondaires tels que Bordeaux et Billund. En outre, pour la première fois de son histoire, la compagnie accueillera trois A320neos flambant neufs en 2023 et deux autres en 2024. Ces avions remplaceront des anciens A319 et A320. Avec les quatre appareils supplémentaires, la flotte de Brussels Airlines sera portée à 36 avions moyen-courriers et 9 avions long-courriers, contre respectivement 30 et 8 après la restructuration en 2020.