Le Groupe Odalys (*), qui gère et commercialise 60 résidences à la montagne, a confié la réalisation d’une enquête à l’institut Madeinvote (via facebook et instagram, en septembre dernier), sur les stations de ski européennes vues par la clientèle européenne.
Environ 1 500 personnes ont répondu à ce premier baromètre, vivant dans cinq pays européens (Belgique, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne et Italie), de tous âges et de tous revenus, ayant réalisé un séjour à la montagne en hiver sur une destination européenne au cours des cinq dernières années.
« Premier constat qui vaut pour tous les pays de destination, quelque soit l’origine des visiteurs : la pratique des activités de glisse restent de loin une priorité à la montagne en hiver », a d’abord noté Johanna Ambil, directrice marketing du Groupe Odalys, lors d’une conférence de presse.
Ainsi, 84% des répondants déclarent privilégier d’abord la glisse (78% des Allemands, 93% des Britanniques et 84% des Belges), qu’il s’agisse de ski de piste, de ski de fond ou de snowboard. Mais on notera que le temps consacré à la glisse sur la journée ne cesse de baisser (on l’estime à 3,6 heures aujourd’hui), au profit d’autres activités, outdoor surtout mais aussi liées notamment au bien-être et à la culture.
Le premier critère dans le choix de la destination : l’étendue du domaine skiable (63%), devant le rapport qualité-prix des prestations (60% mais 64% pour les Belges) et l’atmosphère / authenticité des lieux (53%). Or, le domaine skiable est le grand atout des stations françaises, notre voisin se classant en première position sur ce critère (71%) devant l’Autriche (67%), la Suisse (50%) et l’Italie (49%).
Mais sur tous les autres critères, l’Autriche caracole en tête, a rappelé Johanna Ambil, notant sa première place sur le rapport qualité prix des prestations, l’atmosphère / authenticité des lieux, la qualité des hébergements et la qualité des remontées mécaniques. La Suisse, classée deuxième sur ces trois derniers critères, est très pénalisée par ses prix élevés.
Quelles destinations les répondants à l’enquête ont-ils fréquentées au moins une fois au cours des cinq dernières années ? L’Autriche vient là encore en première position (62%) suivie par la France (52%), loin devant l’Italie (39%), la Suisse (37%), l’Allemagne (25%) et la Slovénie (7%). Les Belges, eux, ont largement plébiscité la France (74%) devant l’Autriche (47%), l’Italie (35%), la Suisse (34%), l’Allemagne (16%) et la Slovénie (3%).
Odalys note que les moins de 35 ans ont une meilleure image de la France que leurs ainés ; ils plébiscitent en effet les événements / animations, évidemment plus nombreux et importants dans les grandes stations d’altitude françaises que dans les villages stations suisses ou autrichiens.
Les Belges et leurs vacances à la montagne
Sur le fait que nos compatriotes francophones privilégient la France et les néerlandophones l’Autriche, Laurent Dusollier, le directeur général du Groupe Odalys, a confirmé l’importance des facteurs linguistiques et géographiques dans le choix de sa destination à la montagne. L’étude rélève par ailleurs que 90% des Belges se rendent à la montagne en voiture, 15% en bus et 9% en train. Près d’un sur deux (45%) partent en famille, 27% entre amis et 19% en couple. 80% d’entre eux optent pour les mois de janvier et février, 57% en mars et avril, et 28% en décembre.
On notera également que 48% des Belges vont à la montagne l’hiver en dehors des périodes de vacances scolaires, 29% pendant et 23% à cheval sur les périodes pendant et hors vacances scolaires. Côté mode de réservation, nos compatriotes réservent d’abord (42%) via des sites de type booking / expedia / airbnb…, 36% via un hébergeur (Odalys Vacances, MMV, MGM…), 25% via une agence de voyages/tour-opérateur et 7% via une agence immobilière. Et 14% ne réservent pas d’hébergement, étant logés en famille ou chez des amis. Quel est enfin le type d’hébergement qui correspond le mieux à leur besoin ? 37% répondent les hôtels, 28% les chalets, 18% les locations entre particuliers, 10% les résidences de tourisme et 5% les clubs de vacances.
Quid des défis environnementaux ?
Alors que les stations sont impactées par un enneigement de plus en plus incertain, les défis environnementaux se traduisent de plus en plus par une nouvelle façon de « consommer la montagne », notamment par les nouvelles générations. L’étude met ainsi en avant 5 grands enseignements pour les stations françaises :
– Combler le retard sur la qualité des remontées mécaniques
– Proposer une offre d’hébergement plus authentique et modernisée tout en apportant de la flexibilité dans les séjours
– Développer de nouvelles expériences, à vivre été comme hiver
– Promouvoir les engagements environnementaux d’une montagne authentique
– Communiquer différemment et avec impact sur les stations françaises
(*) Le Groupe Odalys, créé en 1998, s’est hissé au second rang européen sur le marché de l’hébergement touristique et de loisirs. Chaque année, plus de 2 millions de clients séjournent dans l’une de ses 400 résidences Odalys ou partenaires en France et Europe. Sa stratégie de développement s’articule autour de 3 piliers :
1) le tourisme avec les résidences de vacances Odalys Vacances, les domaines de plein air Flower Campings et l’achat revente de séjours touristiques
2) les résidences urbaines avec les résidences affaires Odalys City, les résidences étudiantes Odalys Campus et les résidences pour seniors autonomes Happy Senior
3) les services à l’immobilier géré, que ce soit au travers de son activité de syndic de copropriété SGIT, la revente immobilière ou son bureau d’étude et d’aménagement d’espaces.
