Au travers de cette mesure drastique, Bali espère réduire ses déchets plastiques en mer de 70% cette année déjà. Elle devient ainsi la première province à faire un tel effort pour lutter contre la pollution maritime par le plastique. L’interdiction entre en vigueur après une période de grâce de six mois.
Selon The Jakarta Post, Wayan Koster, gouverneur de Bali, a mentionné pour la première fois cette interdiction le 24 décembre dernier. Cette politique s’applique aux producteurs, distributeurs, fournisseurs et acteurs, incluant les individus. Le plastique à usage unique doit ainsi être remplacé par des alternatives durables.
L’interdiction porte sur les pailles, les sacs plastiques et les matériaux en polystyrène utilisés pour les boîtes en styrofoam, les gobelets à café et les emballages à emporter.
Ceux qui ne respecteront pas cette interdiction se verront infligées des sanctions administratives comme la non-prolongation d’un permis de travail.
Durant la période de grâce débutée le 21 décembre 2018, les sacs plastiques ont été interdits dans les supermarchés, boutiques et centre d’achats de Denpasar. Désormais, l’interdiction s’applique à toute l’île, incluant les marchés traditionnels et les distributeurs modernes.
Selon The Jakarta Post, s’il est difficile de savoir d’où proviennent les déchets, on estime à 80% la part de ceux provenant de l’île de Bali. Et sur les 1,6 million de tonnes produites chaque année, plus de 300’000 sont constitués de plastique.
L’industrie touristique est également montrée comme une source majeure – les touristes, indonésiens comme étrangers, produisent trois fois plus de déchets que les résidents de l’île. Les déchets des hôtels et d’autres complexes sont déversés dans les rivières qui les emportent dans l’océan. Mais ils finissent inexorablement par revenir sur les côtes de Bali.