En ce 14 février, les seuls à avoir un peu de certitude sont les restaurateurs, qui devraient faire salle comble pour accueillir les amoureux de la Saint Valentin. Les autres seront, peut-être comme moi, avec le regard interrogateur tant cette fin de semaine laisse perplexe… J’ai plus que jamais l’impression, qu’en matière de média et d’information, une information chasse l’autre. Un jour, on nous dit que telle information est importante et le jour suivant, hop, la même information passe à la trappe !
Il y a quelques semaines, l’Iran faisait la UNE de l’actualité, aujourd’hui plus personne n’en parle. Les incendies en Australie, là aussi, c’est fini. Le feuilleton rocambolesque de Carlos Ghosn, l’ancien patron de Renault, fini également ! Les manifestations en Algérie, oubliées, plus rien à la UNE des médias. Quant à la vague de contestations en Amérique du Sud, là encore, plus une ligne dessus ou presque… Vous me direz que c’est normal, une nouvelle chasse l’autre, c’est la règle et aujourd’hui, il n’y a plus que le coronavirus qui intéresse les médias. C’est juste…
Mais là aussi, comment expliquer que jusqu’à hier, les Bourses mondiales continuaient de grimper alors que l’épidémie est loin de s’arrêter ? Hier encore, nous avons appris que le pic de l’épidémie n’était pas encore atteint malgré ce qu’affirmaient les experts. C’est donc une mauvaise nouvelle, mais il faudra regarder le comportement des Bourses ce vendredi, pour voir si les investisseurs en tiendront compte ou pas. Jusqu’ici c’était plutôt l’inverse !
Pendant que l’épidémie se propage, il y a un pays qui a réussi un exploit : la Grèce emprunte aujourd’hui sur les marchés financiers à un taux de 1% ! C’est fou pour ne pas dire débile… Ce pays, souvenez-vous, avait failli faire imploser l’euro lorsqu’on a découvert que les gouvernements successifs maquillaient les comptes publics. La Grèce est donc passée par la case faillite, et c’est l’union européenne qui l’a sauvée.
A l’époque, la Grèce devait donner du 30% si elle voulait emprunter sur les marchés financiers et 10 ans plus tard, elle peut emprunter à du… 1%, ce qui n’est rien. C’est vrai, le pays va mieux et fort heureusement d’ailleurs, mais de là à emprunter à du 1%, c’est du jamais vu pour un pays qui a une dette publique de 180% du PIB.
Au milieu de toutes ces informations délirantes, je découvre que les gestionnaires de Hedge Funds, vous savez ces fonds spéculatifs qui ont eu un peu de mal ces dernières années, se portent mieux et leurs gérants également. Cinq gérants de ces fonds spéculatifs sont rentrés chez eux et ont montré à leur petite famille un beau chèque individuel de plus de 1 milliard de dollars. Un exemple, épinglé dans l’excellente lettre d’information « Meilleur Placement.com », Chris Hohn du fonds TCI a ramené chez lui la coquette somme de 1,8 milliards de revenus pour l’année 2019.
Je vous l’avais bien dit, il n’y pas de guerre en Iran, pas d’épidémie en Chine, pas de manifestation à Hong Kong, au Chili et au Liban, pas d’incendie en Australie… Tout cela c’est de la fausse information bien sûr, tout cela est bien entendu un mauvais rêve ! Allez, bonne Saint Valentin!