Deux semaines après les ouragans Irma et José, les Antilles vont à nouveau connaître un épisode cyclonique. La Martinique, les îles St-Martin, St-Barthélémy et surtout la Guadeloupe seront frappées dès ce lundi soir et mardi par l’ouragan Maria, 15e phénomène tropicale depuis le début de la saison cyclonique.
Ce lundi, en fin d’après-midi, La Martinique a été placée en alerte violette (a plus élevée) et la Guadeloupe en alerte rouge en raison de l’approche de cet ouragan. Tous les vols ont été interrompus jusqu’à mardi. Après avoir échappé à José, Maria ne devrait pas être aussi clémente… sans toutefois être aussi destructrice qu’Irma… mais arrivant quand même dans un environnement affaibli…
Le centre américain des ouragans (NHC) a annoncé que ce nouvel ouragan pourrait engendrer une « dangereuse montée des eaux, de 1,2 à 1,8 mètre, accompagnée de grosses vagues destructrices ». Météo-France, de son côté, prévoit pour la Guadeloupe « une forte houle avec des creux pouvant aller jusqu’à 10 mètres, des vents violents de 150 km/h à 180 km/h, avec des rafales jusqu’à 200 km/h, de fortes pluies pouvant aller jusqu’à 400 mm par endroit et qui se poursuivront sur toute la journée de mardi », reprend l’AFP.
Maria & José vont-ils danser le « Fujiwara » ?
Après les dégâts laissés par Irma, on ne peut que redouter l’arrivée de Maria… après avoir été épargné par José… Arrivé dans la foulée d’Irma, celui-ci a frôlé le 9 septembre dernier les côtes des îles françaises des Antilles avec des vents enregistrés à 150 km/h.
Depuis, il est remonté au nord. Après avoir soufflé ce dimanche au large du New Jersey, il est actuellement bloqué entre les Bermudes et l’état américain de la Caroline du Nord.
Et voilà maintenant Maria qui arrive sur ses talons… Pourraient-ils se rencontrer ? C’est ce qu’avance le Washington Post en affirmant que José et Maria « pourraient danser le Fujiwara ».
Selon le quotidien américain, les deux ouragans pourraient se retrouver au large de la côte Est des Etats-Unis entre le 23 et le 26 septembre et créer un « effet Fujiwara ».En décodé météorologique, la fusion des deux ouragans.
Cet effet a été découvert et théorisé par un météorologue japonais en 1921. Mais le phénomène n’a été seulement confirmé que dans les années 1960 avec un satellite. On n’en est pas encore là et ne faisons pas l’apologie des scenarii catastrophes qui ont alimenté les « blockbusters » américains…
Des tempêtes plus violentes en Europe
Mais dans cette période où la force des ouragans est toujours plus violentes avec des vitesses de vent jamais atteintes, « l’effet Fujiwara », n’est pas à éluder… Malheureusement… Et l’Europe n’est pas à l’abri.
Utilisant la route des fameux «Trade Wins» qui ont fait la fortune des pays occidentaux au XVIIIe siècle, les ouragans naissent dans les eaux chaudes de l’Afrique de l’ouest, traversent ensuite l’Atlantique et se renforcent dans les eaux chaudes la mer des Caraïbes. Avec les conséquences que l’on sait…
Ensuite, leur trajectoire remonte vers le nord en suivant les côtes américaines… avant de repartir en sens inverse en direction de l’Europe. Harvey, Irma, José, Maria… autant de tempêtes tropicales qui pourraient un jour se déchaîner sur d’autres côtes moins habitués à subir des tempêtes tropicales…