Bourses: voici pourquoi les pessimistes tirent la sonnette d’alarme

Au secours, la Bourse ne fait plus peur. C’est un peu comme cela qu’on pourrait résumer la situation actuelle. Les Bourses, que ce soit aux États-Unis ou en Europe, volent de record en record, malgré un coup d’arrêt ce jeudi suite aux déboires politiques du président Trump.

Aux États-Unis par exemple, les valorisations des sociétés cotées sont carrément stratosphériques. Elles ont atteint des niveaux historiques, mais personne ne semble s’en émouvoir ou presque. À croire que les investisseurs ont oublié que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel. Bref, il est clair que les investisseurs ont retrouvé de l’appétit pour le risque.

Et cela se voit et se mesure. Comment ? Très simplement. En Bourse, il y a un indice dit de la peur, dans le jargon boursier, et qui s’appelle le VIX. Il mesure en réalité la volatilité sur l’indice S&P 500, c’est-à-dire l’indice le plus représentatif de la Bourse de New York puisqu’il suit les 500 plus importantes sociétés cotées. Plus l’indice VIX est élevé, plus le risque de variation boursière est important. Or, que constate-t-on depuis qu’Emmanuel Macron a été lu président ? Que cet indice de la peur, qui était déjà faible, est encore plus faible depuis quelques jours. En clair, cela signifie que les investisseurs sont confiants, qu’ils savent que la France ne sortira pas de l’euro, et donc ils ne se couvrent plus parce qu’ils sont confiants dans le fait qu’il ne se passera rien. Sous-entendu, rien de grave évidemment.

« Par le passé, chaque fois que l’indice de la peur était au calme, c’était souvent le prélude à la tempête »

C’est là où les plus pessimistes tirent la sonnette d’alarme. Par le passé, chaque fois que l’indice de la peur était au calme, c’était souvent le prélude à la tempête. Cela s’est vérifié en 1993, mais aussi fin 2006-début 2007.

Certes les records en Bourse se succèdent, mais ce qu’on oublie de dire, c’est qu’une partie de ces hausses, on les doit à quelques sociétés technologiques. Cinq en réalité, dont Apple, Amazon ou Facebook. Bref, quelques beaux arbres cacheraient la forêt des déceptions. Et donc, comme à chaque fois que la Bourse grimpe trop vite et trop longtemps sans prendre de pause, il y a des esprits – avertis pour les uns, chagrins pour les autres – pour avertir des risques de correction imminente.

Pour l’heure, la Bourse n’entend pas ces alarmes et c’est le sentiment d’immunité qui prévaut. Mais jusqu’à quand ?

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