Les agences de voyages dénoncent le manque de soutien de leurs prestataires pour faire face à la terrible crise dérivée de la pandémie Covid-19. La Fédération des entreprises des associations territoriales d’agences de voyages espagnoles (Fetave) affirme avoir vérifié un profond malaise des entreprises du secteur à l’insensibilité de certains de leurs fournisseurs de base.
Les agences veulent trouver des alternatives
L’organisation pointe directement vers Amadeus, notant que « le pourcentage d’agences qui envisagent de passer à d’autres systèmes alternatifs tels que NDC ou les consolidateurs est très pertinent ».
Dans ce sens, elle demande à la fois au GDS « des mesures de facilitation et de flexibilité compte tenu de la baisse drastique de la facturation » (la banque prévoit qu’Amadeus ne se remettra pas dans 5 ans en raison de la baisse des déplacements professionnels)
En France : personne ne bronche ?
Il faut dire que de plus en plus d’agences font appel à des consolidateurs comme Misterfly, Resaneo, Ticketshop …
En attendant, Amadeus perd, comme les autres, de l’argent
Les réservations aériennes d’Amadeus dans les agences de voyages ont chuté de 90% entre juillet et septembre d’une année sur l’autre, et le nombre de passagers embarqués via son activité de solutions informatiques a diminué de 75%, les voyages étant restés déprimés au troisième trimestre.
Le groupe a déclaré une perte ajustée de 125 millions d’euros (148 millions de dollars) au cours du trimestre par rapport à un bénéfice de 323 millions d’euros il y a un an, bien que la perte ait été inférieure à 231 millions d’euros au deuxième trimestre.
Le chiffre d’affaires d’Amadeus s’établit à 418,6 millions d’euros, en baisse de 70,1% par rapport à l’an dernier et proche des 416 millions d’euros attendus par les analystes interrogés par Refinitiv.
Au troisième trimestre, l’entreprise a dépensé environ 50 millions d’euros par mois alors que le trafic aérien s’améliorait. La société s’attend à un chiffre mensuel de 50 à 100 millions d’euros au quatrième trimestre et en 2021, car elle suppose que le trafic aérien se contractera jusqu’à 80% par rapport à 2019, a déclaré le directeur financier Till Streichert aux investisseurs.