Alitalia devrait dégager un bénéfice d’environ 2 M€ au troisième trimestre, et sa trésorerie est en bonne voie pour lui permettre de rembourser le prêt accordé par l’État italien.
Luigi Gubitosi, un des trois commissaires placés à la tête de la compagnie nationale italienne, sous tutelle depuis mai 2017 après avoir frôlé la faillite, a déclaré il y a quatre jours aux députés que le troisième trimestre «devrait se conclure avec un tout petit bénéfice: cela fait longtemps que cela ne s’était pas produit».
Au premier trimestre, Alitalia affichait une perte de 117 M€, contre moins 228 millions à la même période en 2017, et au second trimestre le résultat d’exploitation (Ebitda) devait être « à l’équilibre après une perte de 100 millions l’an dernier ».
Son collègue Stefano Paleari a de son côté précisé que la trésorerie d’Alitalia compterait 770 M€ à la fin de ce trimestre, proche des 900 millions d’euros du prêt relais accordé l’année passée par l’Italie – ce montant doit être remboursés d’ici la fin de l’année sous peine de sanctions européennes.
La durée de six mois ayant déjà été largement dépassée, une enquête approfondie a été lancée au début de l’été par la Commission européenne afin de déterminer s’il s’agit d’une aide d’État incompatible avec les règles de la concurrence.
Dans ce scénario, la date limite de 31 octobre pour la procédure de vente approche et les trois commissaires souhaitent respecter le délai, mais sans se pencher sur la forme du sauvetage: « S’il s’agit de Chemins de fer italiens, de Boeing ou autres, c’est un choix du gouvernement qu’il ne nous appartient pas de commenter. » (TI)