Pas moins de 92 patrons d’entreprises françaises, membres de l’association Entreprises pour l’environnement (EPE), dont LVMH, BNP Paribas, mais aussi Air France-KLM, estiment dans une tribune publiée par Le Monde qu’une « large part des moyens financiers qui seront prochainement mobilisés pour la relance économique aurait tout intérêt à l’être (…) pour accompagner la transition écologique, avec un souci encore plus affirmé de justice sociale ».
Pour ces grands patrons, il faut « à court et moyen terme » soutenir « la rénovation énergétique des logements et bâtiments », « le développement de mobilités décarbonées », « l’expansion et le stockage des énergies renouvelables et décarbonées ».
Soutien au « Pacte vert »
Ils plaident aussi pour « rendre nos outils industriels en Europe plus résilients », avec « le développement d’une économie davantage circulaire et celui d’une alimentation plus durable et plus locale », ainsi qu’une aide à la recherche.
Ils soutiennent le Pacte vert européen visant la neutralité carbone d’ici 2050, qui pourrait être remis en cause à la faveur de la crise du Covid-19.
Des aides conditionnées ?
Les experts scientifiques et économiques du Haut conseil pour le climat (HCC) ont plaidé récemment pour que les aides publiques destinées aux secteurs touchés par la crise du Covid-19 soient conditionnées par « des plans précis » en faveur du climat et posé la question d’une relance « coûte que coûte » de l’aviation.
Des ONG et des élus ont regretté que l’Etat n’ait pas conditionné son aide à Air France à des engagements écologiques suffisants à leurs yeux. Le ministère de l’Économie a précisé qu’un « contrat de performance et de transition écologique » sera signé entre la compagnie et les actionnaires, dont l’Etan, avec des engagements à réduire ses émissions de CO².
D’autres demandent par ailleurs que les entreprises ayant bénéficié du dispositif de chômage partiel financé par des fonds publics ne soient pas autorisées à verser des dividendes.
[Source : BusinessAM]