Tous les indicateurs sont au vert pour Air France-KLM. Le groupe franco-néerlandais a bouclé son exercice 2023 sur un résultat net de 934 millions d’euros (en progression de 28,3% sur un an) pour un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros (+14%). Un excellent résultat, pourtant bien moindre que le bénéfice après impôts de son concurrent IAG, de 2,7 milliards d’euros, multiplié par six par rapport à celui de 2022. Les résultats annuels de Lufthansa, publiés le 7 mars, devraient en revanche être impactés par un climat social dégradé.
La marge opérationnelle d’Air France-KLM a atteint 5,7% contre 4,5% en 2022. Mais Ben Smith, le DG du groupe, entend porter cette marge à plus de 8% entre 2026 et 2028. Et il compte, dans le cadre de cet objectif, sur une forte contribution de ses filiales low-costs Transavia. L’effort devra être d’autant plus conséquent que Transavia France et Transavia Pays-Bas ont enregistré une perte cumulée de 100 millions d’euros l’an dernier, décevant mais en légère amélioration sur l’année précédente.
Des événements exceptionnels ont impacté son activité, à commencer par le conflit à Gaza et ses répercutions dans plusieurs pays de la région. Mais ils ne suffisent pas à expliquer les pertes. Les structures de coûts des filiales low-cost d’Air France-KLM doivent être encore améliorées, selon le groupe confronté à une concurrence toujours plus vive, affichant sa volonté de se constituer un bras armé à même de rivaliser avec les autres compagnies low-cost.
Transavia France a ainsi pu sortir du carcan d’une flotte limitée à 40 appareils, suite à un accord avec les pilotes d’Air France en 2019. C’est elle qui va porter l’effort de croissance dans les prochaines années : elle exploite aujourd’hui 71 avions, et table sur 81 appareils à la fin de cette année et plus de 90 en 2026. Transavia Pays-Bas – désormais également basée à Brussels Airport au départ duquel elle opérait une douzaine de lignes l’été dernier – exploite pour sa part 44 avions. L’heure est donc non seulement à la croissance de l’offre mais aussi à l’amélioration des revenus. Et les bagages de cabine (maximum 55x35x25cm) commenceront à devenir payants début avril (à partir de 10 euros), comme le font déjà les autres compagnies low-cost. (*) : un seul « bagage à main » de petite taille (40x30x20cm) sera autorisé gratuitement, qui devra pouvoir se glisser sous le siège.
VDM