Le dossier de la recapitalisation de la compagnie française a été envoyé à la Commission européenne pour validation. Sa conformité avec les règles européennes sur la concurrence est étudiée. Selon les informations de notre confrère La Tribune, Bruxelles demanderait à Air France de céder des créneaux horaires de décollage et d’atterrissage à l’aéroport d’Orly.
Le volume de créneaux à restituer est du même ordre que celui lâché par Lufthansa pour faire valider sa recapitalisation : 24 par jour à la fois à Francfort et à Munich, soit l’équivalent de près de 9.000 créneaux annuels sur chaque aéroport.
Renflouer les fonds propres
« L’État apportera un soutien supplémentaire à Air France dans des délais rapides », a assuré ce lundi sur RTL Bruno Le Maire. Par nouveau soutien, il faut comprendre la recapitalisation par l’État de la compagnie aérienne française pour renforcer ses fonds propres.
Cette aide, liée à une première accordée en mai dernier sous forme d’un prêt direct de l’État français à la maison-mère Air France-KLM (mais fléché Air France), d’un montant de 3 milliards d’euros, et assortie d’une garantie sur un prêt bancaire de 4 milliards d’euros.
Cette recapitalisation vise à renforcer les capitaux propres et le bilan de la compagnie en convertissant la dette liée au prêt d’actionnaire de 3 milliards d’euros en obligations hybrides, lesquelles, dans le schéma choisi par le groupe, sont considérées comme des capitaux propres et non comme de la dette…
Cette conversion permettrait de renforcer les fonds propres d’Air France sans augmenter la participation de 14,3% que détient l’État dans le capital d’Air France-KLM. Le schéma est le même chez KLM, mais la conversion du prêt de l’État néerlandais porte sur un montant moindre d’un milliard d’euros….
[Source : La Tribune]