Vu de l’extérieur, on a l’impression que la charrue a été mise avant les bœufs… Lancer une nouvelle ligne tout en lançant une nouvelle compagnie, ce n’est pas rien. Mais « ça va d’aller », comme on dit à Charleroi.
Survol de la Russie
La première raison de ce décollage manqué a été citée dans la presse généraliste : on attend toujours les autorisations de survol du territoire russe. On sait qu’il y a actuellement certaines tensions entre la Russie et le bloc occidental, mais il semble que ce n’est plus qu’une question de jours.
Il y a plusieurs autres raisons.
L’une est la défaillance d’une association de T-O chinois, qui aurait dû confirmer ses clients sur les vols AB au départ de Hong-Kong.
Selon nos informations, Niky Terzakis est actuellement en Chine pour tenter de régler ce problème.
Ce n’est pas nouveau : Liège Airport a connu de semblables soucis, par deux fois déjà, et rappelons que les vols vers et depuis la Cité Ardente ont aussi été postposés jusqu’à Juillet.
L’oubli le plus grave
Autre raison encore, et sans doute plus sérieuse de notre point de vue de professionnels du voyage : on n’a pas encore vu de structure commerciale d’AB à l’œuvre. BT Tours, par exemple, nous a confirmé n’avoir pas encore été contacté. Or cela nous semble la moindre des choses : il faut intéresser les T-O belges –qui plus est régionaux- à cette nouvelle ligne.
On sait que BSCA s’investit beaucoup avec ses compagnies partenaires, mais dans ce cas précis, la tâche est bien plus importante que pour la Corse par exemple.
Parce que c’est du long-courrier, avec tout ce que cela entraîne en termes de handling.
Cathay Pacific a évidemment plus d’un coup d’avance
Forte de son expérience de 72 ans, Cathay a pris langue par exemple avec notre WBT, et Dominique André a déjà posté plusieurs photos de ses fam-trips avec de potentiels clients chinois, comme elle l’avait fait naguère avec Hainan Airlines.
Le travail à accomplir dans le commercial est encore colossal ! Il reste trois mois à AB pour faire connaître son offre, en Flandre, dans le Nord de la France, en Chine…
Ceci dit, la situation n’est pas catastrophique pour AB
Ses avions volent ! Vu la conjoncture actuelle, ce n’est pas la demande de vols spéciaux ou de vols pour compagnies tierces qui manque !
C’est ainsi qu’on peut voir les couleurs d’Air Belgium entre les Pays-Bas et le Surinam, par exemple. Allez, nous y croyons plus que jamais, il faut juste un peu de patience, et un gros effort commercial qui aurait dû être entrepris bien plus tôt. Mais Rome non plus ne s’est pas faite en un jour.
Avec Baltha