Des membres éminents de la presse belge grand public avaient déjà détaillé l’aspect aviation pur du transporteur, nous avons voulu nous focaliser sur l’aspect commercial. Notre principal interlocuteur était Philippe Wilmart, CCO de la compagnie, sous le regard compréhensif du CEO Niky Terzakis, qui a brièvement accompagné l’interview.
Après l’épisode Hong Kong qui s’est brutalement arrêté pour des raisons déjà amplement expliquées, il faut préciser haut et fort qu’aucun passager, ayant réservé son siège vers cette destination, n’a été lésé. Tous, sans exception, ont été soit remboursés soit réacheminés vers leurs destinations finales via d’autres transporteurs. Une réputation se construit et se mérite. Air Belgium l’a fait
Le marché belge se montrait critique à cette époque
Il est vrai qu’il était plus facile d’opter pour Cathay Pacific, qui par hasard… inaugurait cette même ligne au même moment. Ceci dit, c’est l’actualité et le futur qui intéressent notre industrie.
Les 2 nouvelles destinations d’Air Belgium ont le mérite d’offrir à l’agent de voyages, TO et autres un véritable partenariat. Jugeons sur pièces.
- Tarifs publiés dans Amadeus et Galileo, au même niveau que sur le site d’Air Belgium.
- les réservations ont d’abord été ouvertes bien en amont pour les agences.
- Certains T. O ont bien compris l’opportunité stratégique que pour immédiatement intégrer ces vols dans leurs programmations. Club Med, MSC, Rainbow en sont quelques exemples.
- La campagne publicitaire d’Air Belgium pour ces 2 nouvelles destinations était claire, et incluait spécifiquement la mention : « Foncez vers votre agence de voyage… ». Qui dit mieux ??
Niveau politique de ventes, aucun mystère. B2B avant tout, B2B2C et B2C, car personne n’échappe à la règle ou processus.
- 70% en B2B, via les OTA’s, Brokers, Misterfly ou Airtip par ex.
- 30% en B2C, avec une segmentation très particulière prouvant le bien fondé du choix des 2 nouvelles destinations.
Les réservations viennent de Belgique bien sûr, mais surtout des Pays Bas, de Pologne, d’Espagne et même de Grèce.
Le consommateur reste Roi
Il faut se rendre à l’évidence, des agences physiques belges restent encore dans l’expectative, le « voir venir ». Dommage car ils risquent de rater le coche.
Quand on constate les annonces des futures fermetures de stations de Ryanair, la comparaison est vite faite. En résumé : débrouillez-vous avec vos clients, d’abord notre propre stratégie. Je n’en dis pas plus.
Et enfin, ce qu’Air Belgium a déjà accompli :
- 20% des sièges vers les 2 nouvelles destinations ont déjà été vendus.
- 1.000 places a/r au prix de lancement de 345 eur ont trouvé preneurs en quelques jours.
- L’espace fret vers et à partir de ces destinations est sold out.
Pour le reste la location des appareils se poursuit sans discontinuer, que ce soit pour Air France ou British Airways ou Lot, ou encore en charter pour le Ponant, et même un Tour du Monde de 3 semaines pour Safrans au départ de Paris fin octobre prochain.
Et pour 2020 ?
Les ambitions de la compagnie sont multiples, n’en déplaisent aux contradicteurs.
- 4 nouvelles destinations réparties sur l’été et l’hiver 2020.
- Un nombre d’avions qui devrait augmenter dans un futur proche.
- Et pourquoi pas des vols également au départ de Bruxelles National…
La ténacité paie. L’avenir sourit aux audacieux et aux visionnaires réalistes.