AGV : label ou licence, la réponse de l’UPAV : on est d’accord ! (1e partie)

Notre article publié jeudi 15/6 a fait réagir l’UPAV : c’est aussi parfois le but: rédaction = réaction(s). Nous en sommes donc très heureux, parce que les éclaircissements apportés sont essentiels à nos professions. De grâce, lisez ces deux réponses, elles se complètent et éclairent notre paysage professionnel. Elles sont aussi, indirectement, une très bonne raison de participer au prochain congrès de l’UPAV à Madrid !

Réponse d’Anne-Sophie Snyers, Secrétaire Générale

1 – la qualité professionnelle d’un agent de voyage – obligatoire – a toujours été liée, en Belgique, à un diplôme ou tout le moins, à la confirmation d’expérience en la matière. Au niveau de l’assurance  insolvabilité, cela donne une sécurité certaine au client, heureusement.

Demain, effectivement, cette obligation de diplôme/expérience disparaît, dommage, mais nous n’avons pas le choix, c’est l’Europe qui nous demande de nous harmoniser avec les autres pays européens (en Espagne, un diplôme de primaire suffit !).

2-Demain, lorsque la licence ne sera plus là, cette même assurance sera toujours obligatoire, licence ou pas, par une loi fédérale et même européenne. Que l’acteur qui vend du voyage (organisateur, intermédiaire, détaillant, vente de prestation unique) se trouve en Belgique ou en Hollande, cette assurance est obligatoire.  En tant qu’UPAV, notre rôle est entre autres de traquer ceux qui n’ont pas cette assurance car il y a un risque réel pour les voyageurs et leur activité n’est alors pas en règle. Quel que soit l’acteur qui agit sur notre territoire.

3- Effectivement, il est question de supprimer la licence en Wallonie en 2018 ; de nouveau, une volonté de la région de s’harmoniser avec nos voisins. La Flandre a déjà appliqué cela, depuis 2014, et fort heureusement, la VVR ne déplore ni d’abus, ni de « touristes » débarquant et faisant n’importe quoi.

Ils se surprennent même à rencontrer un agent de voyage d’un nouveau type : souvent avec une formation supérieure et une expérience professionnelle dans un autre secteur, proactif à être en règle, rapidement rentable (et oui !) et demandeur d’en savoir plus. Pourquoi ? Grâce à un bagage professionnel, justement, et à une formation générale.

d5133640b9_17677_11457-label-pcinpact4- Oui, la région wallonne a mandaté l’UPAV de créer un label qui permettrait au consommateur de s’assurer de la compétence du professionnel à qui il s’adresse. Il y a de tout sur le marché belge et autres, les frontières du net n’existent pas, et le consommateur se sent perdu : à qui faire confiance aujourd’hui ?

Ce label, qui sera décerné sur base objective – et non pas par les acteurs du voyage eux-mêmes, ce n’est d’ailleurs pas l’UPAV qui s’en chargera – permettra de rendre cette confiance au voyageur qui s’engage alors en toute tranquillité.

5- Les conditions de ce label sont multiples, dont les deux principales :

  • Assurance insolvabilité obligatoire

  • Formation.

Cette dernière notion est primordiale pour le consommateur : faire confiance à quelqu’un qui « sait ». Il s’agira de formation « produits », formation de vente, mais aussi formation comptable, fiscale et financière.

La compétence n’est donc pas remplacée par un certificat de bonne vie et mœurs, et renforce la volonté du secteur de garder cette nécessité de professionnalisme dans la délivrance de son service. La compétence sur papier est remplacée par une compétence accrue, continue et obligatoire pour tout qui désire maintenir ce label.

Notion primordiale aussi pour les autres acteurs du voyage : un TO qui collabore avec un agent de voyage formé à ses produits,  mais qui sait aussi comment bien le vendre aujourd’hui (technique de vente, nouvelles technologies etc…),  qui sait calculer un prix correctement, qui n’a aucun soucis à émettre une facture à un Belge, Français ou Italien grâce à ses connaissances TVA, est informé des changements de la loi au niveau européen (loi des voyages à forfait, protection vie privée), qui, de par son expérience, a développé une activité rentable justement…

C’est un gage de réussite et de collaboration efficace. L’ABTO est dès lors logiquement partenaire dans cette démarche de label, et nous confirme que celui-ci prend tout son sens.  Il en est de même pour les acteurs de l’assurance, secteur bancaire…

La demande de la RW est légitime. Elle veut protéger le consommateur. Tout comme la nouvelle directive européenne. Elle s’est adressée à l’UPAV, convaincue à juste titre que nous sommes l’organe le mieux placé pour faire évoluer les agents de voyage dans une réalité qui ne ment pas : si l’agent n’est plus performant, il sera remplacé. Par d’autres acteurs ou par ses voisins.

L’UPAV a cette mission de faciliter la mise en place de ce label à travers un organe qui se veut, à terme indépendant.

Tous ces thèmes seront abordés lors du prochain congrès le l’UPAV http://www.upav.be/fr/activit-s/2017-10-13-congrn-s-annuel

Demain dans Pagtour: « Label ou licence, la réponse de l’UPAV : le projet dévoilé ! »

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