Cape Town – bientôt desservie par Air Belgium – conjugue une histoire passionnante et une nature impressionnante. La mère de la nation arc-en-ciel offre aussi aux plus exigeants une gastronomie à la pointe, un accueil et des infrastructures qui font la part belle aux familles, une ambiance balnéaire et une scène artistique qui porte ombrage aux plus grandes métropoles.
Une lumière qui attire la jet-set internationale, après les premiers colons européens du 17ème siècle. Des quartiers à l’esthétique léchée, street-art et design affichés, colorés bien au-delà du noir et blanc. Du business, de l’histoire, des malls et des boutiques de guérisseurs, une vie portuaire et des collines aux versants habillés de vignes bien alignées. Et puis, appendice à vie, les townships dont les toits superposés sont, après les vagues indomptées de l’Atlantique, la première vision du pays de Mandela vu du ciel. Cape Town, Kaapstad, Ikapa, la cité-mère et cité-mer d’Afrique du Sud exhibe la contradiction de tout le pays. Entre une nature jamais complètement domptée, des villes cosmopolites aux cultures débridées, des étendues immenses, des plages, des sommets, des mines d’or et le bush, un réseau routier exceptionnel et des bidonvilles qui comptent plus d’habitants que les villes auxquelles ils sont accolés.
Une ville pour marcher
On apprivoise rapidement Cape Town où les familles et les hipsters côtoient les backpackers sur un Waterfront à l’australienne. Sur le mode flânerie, carte en main ou à l’aide d’une des nombreuses applis à télécharger gratuitement sur son portable, on découvre les galeries branchées, les restos et les marchés bio-bobos derrière les façades victoriennes et les balcons en fer forgé. On visite Bo-Kaap, le quartier malais gentrifié et les maisons colorées des descendants des esclaves indiens – en n’oubliant pas de s’asseoir au Harvest Café pour regarder les gosses jouer au cricket et observer les allées et venues des habitants qui passent d’une maison à l’autre en empruntant les terrasses et les escaliers qui bordent la rue. On marchande sur le Green Market Square (artisanat local très accessible) et sur les puces de Milnerton Flea Market, avec vue exceptionnelle sur Table Mountain. Et on traque les écureuils sous les jacarandas du Company’s garden, l’ancien potager des marins hollandais à l’escale sur la route des Indes.
Balade arty
Outre les avenues bordées de maisons coloniales et victoriennes et le néo-gothique qui tapisse les bars, les discothèques et les librairies de Long Street, Cape Town regorge de galeries d’art et d’espaces où les créateurs explosent leur talent. Le CBD (Centre Business District) s’est transformé en galerie art-déco à ciel ouvert et les quartiers résidentiels ont été confiés aux architectes les plus doués. Point d’orgue de cette scène culturelle, le Zeitz MOCAA, le musée d’art moderne africain. Grâce à cette cathédrale de verre et de béton, ancien silo à grain (d’où le nom de l’hôtel The Silo qui jouxte les lieux et possède un des plus impressionnants rooftop de la ville), l’art africain, classique ou revendicatif, ne doit plus s’exporter. Le must est désormais de venir sur le terrain où il ne se passe pas une semaine sans qu’un événement culturel ponctue la visite. Cette hyperactivité a été récompensée par deux World Travel Awards en 2021 : le World’s Leading Festival & Event Destination et l’Africa’s Leading City Destination.
Woodstock, the place to be
C’est Le Cap version Brooklyn. Sur le modèle des grandes cités qui réinvestissent leurs lieux abandonnés, ateliers, usines, entrepôts, quartiers industriels périmés, le site doit son succès à quelques anticipateurs qui y ont ouvert un marché fermier il y a déjà quinze ans.
Depuis, tout ce qui compte sur la scène de la mode, des arts et de la gastronomie, designers, boutiques branchées, start-up, galeries, lieux de concerts se disputent les lieux les plus improbables -garages, toits, synagogues.
C’est à Woodstock que The Test Kitchen, le « meilleur restaurant du continent africain », attire le monde entier avec sa cuisine et son décor expérimentaux. S’y promener, goûter le chocolat local, discuter avec les artistes et ramener une belle pièce est devenu un incontournable. Bruncher au Old Biscuit Mill, une ancienne meunerie transformée en temple du bio, de la déco et de l’art est incontournable.
Huîtres géantes et viande du bush
Comme la gastronomie s’est désormais érigée au rang des arts, elle n’est jamais loin, quand elle ne partage pas les lieux, de ces adresses culturelles ou les végans ne snobent pas les amateurs de viande. Du petit resto indien qu’on tente pour le lunch aux enseignes épinglées qu’on s’offre le soir, la cuisine comme la déco sont toujours soignées, à l’image de la ville. Une saveur africaine métissée à l’indienne, qui cède un peu à l’Europe et à l’Amérique mais vole très haut – bien au-delà des huitres géantes et des viandes du bush, délicieuses et pour lesquelles on conseille de préciser no basting -ne pas couvrir de sauce ! Si vous n’avez pas le temps de vous éloigner un peu de la ville pour visiter les vignobles de Stellenbosch et de Franschoek, les meilleurs crus sont disponibles dans tous les nombreux bars et restaurants.
Destination kids friendly
Depuis le Waterfront, on accède au Green Point. De nombreux espaces sont dédiés aux enfants, plaines de jeux, jardins botaniques, des sentiers sont réservés aux bicyclettes et le shopping et la restauration trendy sont toujours assurés. On continue jusque Sea Point pour sa piscine qui domine l’océan, les plages d’où l’on aperçoit les dauphins, les prairies pour pique-niquer et les belles maisons pour rêver. Ensuite, les 7km de promenade du front de mer mènent à Mouille Point et ses bars branchés face à l’océan, toujours entourés d’espaces et d’activités pensés pour les plus jeunes. Si, lors de cette balade, vous arrivez à détourner votre regard de l’océan, vous vous trouvez juste devant les pentes de Lion’s Head, Signal Hill et Devil’s Peak, les trois pics qui entourent Table Mountain.
Sur ses flancs, le jardin botanique de Kirstenbosch propose, sur des centaines d’hectares, des collections d’espèces végétales exceptionnelles mais aussi des animations et des concerts en plein air. C’est sans doute la musique qui est la plus omniprésente dans la ville – les musiciens, rap, jazz, classique, investissent les parcs et les places, les bars et la grande scène gratuite sous la grande roue qui trône sur les docks.
Parce que la ville est comme un immense parc d’attractions, la première fois il faut cocher à l’avance les points forts et s’y tenir.
Texte et photos Movi Press
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PRATIQUE
Cape Town est une destination en soi mais peut aussi être l’entame d’un circuit plus étendu en Afrique du Sud, avec, notamment, la découverte des grands parcs. Le pays se visite toute l’année, même si les saisons sont inversées et qu’on essaie d’éviter juillet/août. Pas de décalage horaire, pas de vaccin particulier (actuellement, aucune preuve de vaccination covid ou de test PCR n’est requis) et d’excellentes infrastructures. Une voiture de location est le moyen idéal pour se déplacer mais le réseau de bus MyCiTi se développe de plus en plus et Uber est une excellente alternative. De nombreux T.O. distribuent la destination, comme escapetravel.be belafrica.com africa-by-excellence.be ou livetotravel.be
Se loger et manger dans ce cadre d’exception reste beaucoup moins cher que chez nous et c’est l’aérien qui supporte le plus gros du budget. Dès le 14 septembre, la nouvelle ligne d’Air Belgium sur l’Afrique du Sud pourrait alléger la note – avec un aller direct le lundi et un retour direct le mardi, et en triangulaire avec une halte à Johannesburg le mercredi pour l’aller et le jeudi pour le retour. La jeune compagnie belge se démarque, notamment, par une franchise bagage incluse de 30kg en Economy (le double en Premium) et une belle souplesse dans les modifications et les annulations.
