Ceux d’entre vous qui ont été à Cuba ailleurs qu’à Varadero auront peut-être remarqué l’extraordinaire foisonnement d’art plastique.
Il n’y a pas qu’au musée des Beaux Arts de la Havane que l’on trouve des toiles ou des sculptures de qualité. Dans un peu toutes les villes il y a des académies de musique, de danse, de peinture ce qui prouve que malgré le communisme, les Cubains ont conservé le goût de l’art, quelle que soit sa forme. Que ce soit directement dans leur atelier, ou dans une salle d’exposition, vous pouvez acquérir une peinture d’une facture tout à fait originale pour un prix ridicule : 50€, 70€…
Il paraîtrait d’ailleurs que les marchands d’art américains ou Japonais ne s’y trompent pas et commencent à acheter des œuvres qu’ils peuvent revendre facilement pour 10 fois le prix d’achat. Tout ceci pour dire que les artistes cubains sont pleins d’imagination. C’est au lendemain de la révolution, afin de promouvoir le cinéma, que les Cubains ont eu besoin d’un moyen de propagande. Ils ont donc fait appel à des graphistes pour créer des affiches.
Des affiches retrouvées par hasard
Ceux d’entre vous qui se souviennent d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, se rappelleront sans doute des affiches dessinées que nous avons connues au temps où les cinémas de quartier existaient encore. Les affiches de Cuba n’ont rien à voir avec cela, même si quelques fois elles se sont inspirées de certains graphismes européens, notamment polonais, ce sont des dessins épurés, simples et souvent peu colorés. Ce sont des œuvres spécifiques qui concernent tant des films français, qu’italiens espagnols ou russes.
Un ami qui vit la moitié de l’année à La Havane, un peu antiquaire et amateur d’art éclairé a eu le nez fin. C’est un peu par hasard qu’il a découvert l’existence de ces fameuses affiches dans un entrepôt où elles étaient stockées en attendant d’être détruites. Ce qui explique qu’elles sont aujourd’hui introuvables. Il a réussi à en sauver les plus belles. Comme tout collectionneur, il était content de les posséder, mais ne savait pas trop ce qu’il allait en faire. Et puis, quelqu’un l’a persuadé de partager son trésor avec le public et de les exposer.
C’est la ville de Visé qui s’est chargée d’organiser l’exposition que vous pouvez voir jusqu’au 31 août au centre culturel.
A voir du mardi au dimanche, de 14h à 18h, jusqu’au 31 août. Entrée gratuite. Centre culturel, 31 rue du Collège, Visé. Visite guidée 35€. Tel 04/374.85.50