A321XLR : premier vol transatlantique en novembre, avec Iberia

Airbus devrait obtenir d’ici quelques jours la certification de l’agence européenne de sécurité aérienne (AESA), l’autorisant ainsi à commencer à livrer l’A321 XLR (eXtra Long Range). Ce monocouloir à très long rayon d’action (8700 km) devrait ainsi effecter son premier vol commercial de passagers cet automne.

Iberia sera la première compagnie aérienne au monde à intégrer le nouvel appareil dans sa flotte, et non Aer Lingus (autre compagnie du groupe IAG) comme initialement prévu : la compagnie espagnole devrait relier Madrid à Boston à partir 14 novembre puis également à Washington DC à compter du 15 avril 2025. L’appareil sera configuré bi-classe (14 sièges en classe Affaires et 168 en classe Economique) et effectuera la traversée en 8h30 environ.

L’A321XLR peut relier New York à Rome, Londres à Vancouver, Delhi à Londres, Sydney à Kuala Lumpur…


L’A321XLR, qui totalise déjà plus de 550 commandes auprès de 25 compagnies aériennes (American Airlines, Air Canada, Air Transat, United Airlines, Icelandair, Wizzair…), n’est toutefois pas le premier monocouloir à traverser l’Atlantique sans escale. La variante LR – déjà commercialisée avec succès – permet en effet d’assurer des vols à long rayon d’action (7400 km) et de relier l’Europe aux Etats-Unis. Mais le XLR peut voler près de 11 heures sans escale, ce qui lui permet – à  la différence de l’A321LR – d’aller par exemple au-delà de la côte Est, et desservir des villes de l’intérieur comme Chicago.

L’A321XLR, rappelons-le, est un avion plutôt économe en carburant (30% de moins qu’un appareil de la génération précédente). Le coût d’exploitation, sur un Paris-Atlanta, est divisé par deux par rapport à un long-courrier de type B787. Il va surtout permettre d’assurer du point à point avec des villes de moindre taille, où la capacité de l’avion – 180 à 220 sièges – répond mieux à la demande, sans avoir à passer par un hub.

siège Business Class. Photo Airbus

A l’heure où les préoccupations environnementales deviennent majeures, on rappelera en effet que le bilan carbone d’un passager est environ 30% moindre sur un vol direct que sur un déplacement avec correspondance. Alors que se profile une concurrence exacerbée entre mégahubs, le retour en grâce du point à point, porté par les nouvelles versions de la famille A320, pourrait bien, sans crier gare, redessiner un paysage aérien futur très différent de celui anticipé il y a peu encore par de nombreux experts.

 

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