Amid Faljaoui, notre chroniqueur économique, nous incite aujourd’hui à lire un livre coup de gueule contre les géants du web. Cet ouvrage a été écrit par le plus célèbre des publicitaires en France: Jacques Séguéla.
Demain, le jeudi 1er novembre est un jour férié et avant de vous retrouver avec plaisir ce vendredi 2 novembre, je voulais en profiter pour partager avec vous ma dernière lecture.
Il s’agit du dernier livre de Jacques Séguéla, qui comme vous le savez est le publicitaire le plus connu de France, et malgré que ce ne soit plus un perdreau de l’année, il a gardé une fraicheur d’esprit extraordinaire.
Son dernier livre, qu’il a intitulé « Le diable s’habille en Gafa » est évidemment un clin d’oeil au fameux « Diable s’habille en Prada » mais c’est surtout un coup de gueule contre les GAFA, le fameux acronyme de G pour Google, A pour Apple, F pour Facebook et A pour Amazon.
Tout en reconnaissant les avantages de la révolution numérique, il estime que ces géants du numérique ont aujourd’hui pris trop de place dans nos vies et nos économies.
Et comme il a le sens de l’humour, il démarre son livre par un mail qu’il a soi-disant reçu d’un ami et qui dit ceci : « Comme je n’ai pas Facebook, j’essaye de me faire des amis en dehors du vrai Facebook, mais en appliquant les mêmes principes. Tous les jours, je descends dans la rue et j’explique aux passants ce que j’ai mangé, comment je me sens, ce que j’ai fait la veille, ce que je suis en train de faire, ce que je vais faire demain. Je leur donne des photos de ma femme, du chien, de mes enfants, de moi en train de laver ma voiture, de ma femme en train de coudre. J’écoute aussi les conversations et leur dis : « j’aime » Et ça marche, il y a déjà 4 personnes qui me suivent : deux policiers, 1 psychiatre et un psychologue ».
« Le diable s’habille en GAFA », le livre coup de gueule contre les géants du web »
J’espère que vous êtes comme moi et que vous riez de bon coeur. Cela dit, lisez son livre « Le diable s’habille en GAFA », il en vaut la peine.
Pour Jacques Séguéla, les GAFA ont des cœurs secs : ils ne pensent qu’à créer l’homme qui vivra 1.000 ans et rêvent de conquérir la planète Mars. Mais qui veut vivre 1.000 ans et sur Mars, dit-il ?
Les dirigeants des GAFA sont persuadés que la technologie va sauver le monde. Mais pour quel monde ? Un monde sans émotion et sans passion, un monde sans générosité et sans humanité ?
A ceux qui pourraient le taxer de technophobe, de retardataire, Séguéla montre dans son livre qu’il reconnaît aussi les bienfaits de la révolution numérique.
Il sait par exemple qu’aujourd’hui sur une simple photo, il est possible de détecter un mélanome. Et donc, il est bien conscient que les données numériques sont à la médecine ce que l’IRM a été à la radiologie.
Mais pour autant, écrit-il, il est aussi conscient qu’à force de numériser le monde, nous finirons par être des numéros. La machine nous a libéré de l’esclavage, gardons-nous qu’à son tour, elle nous réduise en esclaves.