Des milliers de passagers qui convergent vers les rares points de contrôle disponibles : les vacances n’ont même pas encore vraiment commencé et c’est déjà le chaos à l’aéroport de Bruxelles.
Six « couloirs » sur les 25 lignes de sécurité… Et selon les agents à l’embarquement, « c’est le bordel comme ça depuis des jours ». Autant dire que les mesures de précaution sanitaires ne sont pas respectées: par exemple, à quoi correspond un mètre cinquante… « Brussels Airport n’est même pas en mesure de planifier suffisamment de personnel de contrôle de sécurité pour accueillir le nombre, pourtant connu bien à l’avance, de voyageurs qui ont réservé leur vol… », s’indigne par exemple, vidéo à l’appui, Bruno Van Den Bossche, directeur chez Inspiration Africa.
« Qu’on y ajoute des séquences émotionnelles intenses à l’enregistrement avec des voyageurs qui ne sont pas correctement documentés en raison de l’absence de règles synchronisées et « il y a une opportunité d’affaires dans la création à l’aéroport d’un bureau de soutien psychologique aux voyageurs… », conclut-il.
Un trafic multiplié par trois
Et il faut s’attendre au pire. A-t-on lu, dans les bureaux de Zaventem, les avertissements de l’ACI, qui estimait que le trafic de passagers en Europe devrait être multiplié par près de trois, passant de 47 millions de passagers en juin à 125 millions en août ? (PagTour du 1er juin)
Même si cela restera bien en deçà des niveaux de trafic d’avant la pandémie, la gestion d’une telle augmentation constituera un « défi opérationnel sans précédent », estimait aussi l’IATA.
Une question d’intelligence ?
Au fait, l’aéroport de Bruxelles n’a jamais été réputé pour sa facilité d’utilisation. Quand on voit qu’il vient de créer une filiale spécialisée dans le conseil aux aéroports, Airport Intelligence, qui propose « des outils et méthodes éprouvés afin d’améliorer les processus opérationnels, les services à la clientèle ainsi que la sûreté et la sécurité », il y a de quoi s’inquiéter… ou s’écrouler de rire !