Trop occupé, sans doute, à organiser une visite des chantiers allemands Meyer Werft à Papenburg pour ses membres belges, néerlandais, britanniques et irlandais, le CLIA en Europe est resté étrangement muet ces derniers temps. Et bien que le secteur de la croisière ait été, comme chacun sait, spectaculairement impacté par l’épidémie de coronavirus. Au point que ce sont les directeurs des compagnies eux-mêmes (Costa, MSC,…) qui sont allés au charbon.
Faut-il rappeler que c’est à bord d’un navire de croisière en Chine qu’on a pratiquement découvert l’existence du coronavirus ? Que tous les navires croisant dans les parages se sont vu interdire l’accès des ports chinois et coréens, entre autres ? Que des milliers de croisiéristes se sont retrouvés confinés à bord et dans l’impossibilité de descendre à terre, comme encore tout récemment dans les ports des Antilles françaises ? Au point que les principales entreprises de croisières ont été contraintes d’annuler toute leur programmation pour les semaines à venir…
On se serait attendu à un suivi des informations au jour le jour, à ce que soient systématiquement mises en avant les mesures prises par les compagnies dans l’urgence, à ce que l’association professionnelle des opérateurs de croisière mette en route un plan de communication et sollicite déjà l’aide des Etats et des organisations internationales, par exemple. Bref, qu’elle joue le rôle qu’exercent, dans tous les pays, les associations professionnelles d’agents de voyage et de tour-opérateurs, pour ne parler que d’elles. Rien de tout cela.
Dès le début du mois, l’ECTAA avait demandé à la Commission européenne de créer un groupe de travail officiel avec l’industrie du voyage sur les questions liées au COVID-19. Une démarche dont a été absente l’industrie de la croisière, qui n’est même pas citée dans la réponse, favorable, de la Commission (lire par ailleurs).
Ce qui renforce notre conviction, déjà exprimée ici, que le CLIA ne sert décidément à rien.