Selon des chiffres issus d’une récente enquête du Business Travel Show auprès de 114 acheteurs européens, il ressort que le secteur des voyages serait divisé en deux. Si les résultats montrent qu’il y a une volonté d’effectuer des voyages de manière plus éthique, les chiffres indiquent aussi qu’il faut moins de paroles et plus d’action. Actuellement, ce seraient les voyageurs et non les entreprises qui pousseraient la pratique vers des programmes de voyage plus durables.
60% des acheteurs ayant participé au sondage reconnaissent ne pas disposer d’un programme de voyage éthique. Si 28% prévoit d’en appliquer un, un quart voit la chose trop coûteuse, et 8% n’ont pas l’intention de rompre le statu quo.
Sur les 39% dont le programme est reconnu éthique, un cinquième restreint les voyages qui ne sont pas essentiels à 100%, et 21% passent de l’avion au rail. 29% sont convaincus que les miles aériens devraient être interdits parce qu’ils incitent les voyages aériens inutiles. Seul 17% compense les émissions liées à l’aviation (26% prévoient de le faire) et 27% partagent les informations sur ces émissions avec leurs voyageurs (26% prévoient de le faire également).
Trois quarts des acheteurs interrogés ont accueilli positivement la législation Net Zero du gouvernement britannique visant à ce que le Royaume-Uni réduise ses émissions à zéro d’ici 2050, avec un quart estimant que cela aurait dû être fait il y a longtemps et 21% estimant que ce n’est pas assez. Mais 12% ignorent la nouvelle loi, un sur dix estime la mesure injuste pour les compagnies aériennes et 9% estime l’agenda irréaliste.
Les acheteurs ayant pris part à cette enquête reconnaissent que ce sont les voyageurs qui poussent l’entreprise vers un programme plus durable (39%), suivi par les achats (24)%. Seul un sur dix indique que l’impulsion vient des équipes de RSE (Responsabilité sociale des entreprises) et de durabilité. (TI)