Une bonne partie de tout l’argent que gagne TripAdvisor est consacrée à faire réaliser des études qui confortent le site d’avis dans son image. De temps à autre, cependant, il en sort des informations utiles pour les professionnels…
Ainsi, au détour de la dernière étude, menée par l’institut Ipsos Mori auprès de 21.500 voyageurs sur 33 marchés, entre octobre 2017 et juin 2018, on apprend que 30% des voyageurs dans le monde sont des « city-breakers ».
Leur objectif est de rechercher des destinations où ils peuvent profiter de l’histoire et de la culture, tout en s’amusant, analyse TripAdvisor. Les résultats d’une autre étude, TripBarometer, montrent que la découverte de nouvelles cultures est un facteur plus important que la météo dans le choix d’une destination, avec des voyageurs désireux d’élargir leurs horizons et d’expérimenter quelque chose de nouveau, plutôt que d’aller simplement vers une destination ensoleillée, assure Sally Davey, Global Director Industry Relations de TripAdvisor.
Le balnéaire en berne
Un choix qui se fait en partie au détriment des destinations balnéaires. Une proportion moindre de voyageurs (25%) met en effet le cap sur la plage. Un tiers des voyageurs qui font ce choix ont d’ailleurs plus de 35 ans.
Ils font généralement le choix d’un centre de vacances ou d’une location de vacances, pour lesquels ils dépensent en moyenne 1107 euros. Seuls 5% des voyageurs partent en croisière, les deux tiers de ces voyageurs ont plus de 50 ans et dépensent en moyenne 1605 euros.
Toujours d’après l’étude, l’expérience culturelle (36%) est un facteur plus important que la météo (27%) pour le voyageur français. Mais au même titre que les Thaïlandais ou les Espagnols, ils sont plus susceptibles de changer de destination en raison du mauvais temps.
Tranquillité d’abord
Pendant le séjour, enfin, les voyageurs français veulent partir l’esprit tranquille. Quatre Français sur cinq recherchent des activités et restaurants qu’ils pourront tester sur place avant leur départ et 29% réservent à l’avance, pour la tranquillité d’esprit (52%) ou pour passer moins de temps dans les files d’attente (29%).
Une tendance qui devrait se confirmer dans les années à venir, de nombreux sites et attractions touristiques mettant en place des système de pré-réservation et de créneaux de visites pour mieux gérer les flux.
[Source : L’Echo touristique]
Mine de rien, quoique avec toutes les réserves qui s’imposent, cette étude met à mal quelques-unes des certitudes qui ont cours chez beaucoup de professionnels du voyage : les clients ne rechercheraient que la plage et le soleil au moindre coût et ne seraient que peu intéressés par l’offre cultuelle et de divertissement. Cela vaut aussi — et surtout ? — pour les Offices nationaux du tourisme qui, pour la plupart, n’ont jamais fait l’effort d’analyser les attentes de leurs visiteurs potentiels…
Non, la clientèle n’est pas celle de la « Génération Y », plus volatile que jamais et qui ne sait même pas à quoi sert une agence de voyage. Oui, la dimension culturelle existe dans la démarche du candidat au voyage, et il faut évidemment s’en réjouir.