Le Salon des Vacances a ouvert ses portes hier et accueillera les visiteurs jusqu’à dimanche. Il couvre 3 palais du Brussels Expo, contre 4 l’année dernière et 5 naguère… Est-il encore bien nécessaire ?
Nous pensons qu’il a encore son utilité, même si l’on peut s’interroger sur le modèle économique proposé, surtout celui de la distribution. La génération Y ne sait pas à quoi peut servir un T-O, encore moins une agence de voyages. Quand on veut voyager, on prend son smartphone, on trouve une application, on cherche, on trouve. Rien de plus simple.
La génération des baby-boomers qui est la mienne est tout à l’opposé : on attend du conseil, des idées, on compare, on cherche la sécurité. Le jour où il n’y aura plus de salon, comment aura-t-on l’idée d’aller voir ce que propose l’Albanie, par exemple ?
Ou comment connaîtra-t-on ce petit T-O que nous avons découvert: Mystery Travel. vous ne savez pas où vous partez… et à destination, des tas de surprises vous attendent. C’est pas marrant, ça ?
Si nous n’étions pas passés devant le stand, jamais nous n’aurions eu l’idée de chercher ce concept sur notre smartphone. Donc un salon reste utile.
Comment trouver sa place entre senior et génération Z
Sans compter que toute la profession s’y retrouve, et cela facilite beaucoup les contacts : T-O de masse, T-O de niche, croisiéristes, sociétés d’assurances, autocaristes. Et puis les régions, qui sont en fait toutes des destinations, et qui ont compris que pour attirer le Belge, il faut d’abord parler à son ventre.
Bien sûr le public n’est pas celui dont rêvent les professionnels. Beaucoup de personnes relativement âgées ; mais elles ont de l’argent, elles ont du temps, elles bougent. La génération z aussi : des écoliers, qui dans l’expression Salon des Vacances, sont attirés exclusivement par le mot vacances.
Qui leur reprocherait ? Ils sont venus avec leur prof, pour un cours de géographie, peut-être. On peut espérer qu’ils reviennent dans 20 ans, comme acheteurs… Si le salon existe toujours.