L’ouverture récente de l’espace aérien tunisien ouvre de nouvelles perspectives pour le tourisme, et parmi celles-ci, la possibilité de sortir du « tout balnéaire », qui a été jusqu’ici son cheval de bataille, avec une offre plus que séduisante en matière de golf, de thalassothérapie et de bien-être en général, d’œnologie et de gastronomie. La combinaison de ces trois offres, associée à un parc hôtelier de haut niveau, permet de créer des formules de séjour originales et de qualité.

La Tunisie a investi dans le golf depuis de nombreuses années en créant au total une dizaine de parcours aux quatre coins du pays, avec le souci de proposer une offre golfique dans chacune des régions les plus touristiques. On trouve ainsi un golf à Tabarka, à Djerba et même à Tozeur, en plein désert (photo ci dessus), aujourd’hui fermé.

Tunis et les Côtes de Carthage proposent deux greens : le golf de Carthage, créé en 1927 déjà (mais redessiné en 2013) ainsi que le Residence, qui s’étend le long des plages et des lagunes que fréquent nombre d’oiseaux migrateurs. Attenant à l’hôtel éponyme, ce parcours dépaysant est parfaitement intégré au paysage, à proximité de Sidi Bou Saïd et des lounges de La Marsa et des discothèques de Gammarth.

Le besoin de variété

Mais c’était une arme à double tranchant, en fait : en vacances, les fanas de la petite balle blanche n’aiment guère se contenter d’un seul terrain, préférant changer chaque jour de paysage… et de difficulté.

Omer Cherif, directeur du golf Citrus et président de l’association des golfs de Tunisie, estime qu’il aurait fallu « en construire deux ou trois sur une même destination », l’estivant golfeur n’ayant pas envie de faire des dizaines de kilomètres pour trouver un nouveau parcours.

Pourtant, après une année difficile, le tourisme golfique reprend des couleurs. Les pays scandinaves reviennent en force, semble-t-il, avec notamment des groupes de joueurs danois qui ont confirmé leur arrivée. Omer Cherif est confiant pour cette année 2018, d’autant que plusieurs golfs, comme à Tabarka ou le Golf Citrus, ont procédé à des rénovations importantes.

7 fois 18 trous

A moins d’avoir peu de temps ou d’être tout à fait indifférent aux changements de paysage que d’autres affectionnent, on privilégiera donc la région de Sousse-Monastir, qui compte trois parcours, associée à celle de Hammamet, qui en compte deux pour trois 18 trous et deux parcours de neuf trous. Il est donc tout à fait possible de passer une semaine — et davantage — sans effectuer deux fois le même parcours.

Monastir — ville natale de Bourguiba, père fondateur de la Tunisie moderne — propose deux parcours de 18 trous, le Flamingo, par 72 pour 6.402 mètres, et le Palm Links, un parcours plat de style « scottish links’, mais ponctué de pas moins de 73 bunkers et quatre lacs. C’est l’endroit idéal pour des golfeurs plus âgés, moins sportifs, mais surtout pour les débutants, et plus encore s’ils ont la chance d’être coachés par son directeur technique, très précis dans ses conseils et toujours attentif à féliciter son élève après une bonne approche ou un swing réussi.

Le Flamingo, tout à côté, est davantage technique. Dessiné par Ronald Fream — qui en a signé bien d’autres en Tunisie — il réclame à la fois puissance et précision et recèle de nombreux pièges, comme des greens inclinés…

Des oliviers omniprésents

Le grand domaine d’El Kantaoui offre une vue panoramique sur la célèbre station. Il compte deux parcours « championship » très différents : le Panorama Course, qui épouse la crête des collines, entre oliviers centenaires, palmiers et eucalyptus, et le Sea Course, qui serpente entre les hôtels et descend jusqu’à la plage.

Le golf est parfaitement équipé pour accueillir des compétitions internationales, à 20 kilomètres de l’aéroport de Monastir et à 35 de celui d’Enfidha. La ville de Sousse propose un beau front de mer et une belle médina, tandis que Kairouan n’est pas très loin, non plus qu’El Djem, et son amphithéâtre romain, le plus vaste après le Colisée de Rome.

Des professeurs de haut niveau

Sur les hauteurs de Hammamet, on trouve encore deux golfs : le Yasmine Valley et son parcours de 18 trous, également dessiné par Ronald Fream, adapté aux différents niveaux de jeu, et surtout le Golf Citrus, premier complexe de 45 trous en Tunisie, décliné en deux parcours de 18 trous et un de neuf.

Le premier, « Les Oliviers », doit évidemment son nom aux arbres qui bordent ses vastes fairways. Mais il est aussi parsemé de bunkers et les brise n’y est jamais tout à fait absente… Dessiné en fonction des vents dominants, le second parcours de 18 trous, « La Forêt », cerné d’une forêt de pins, intéressera davantage encore les joueurs confirmés. D’autant qu’il comporte des trous « aveugles » et des greens ondulés, cerné de bunkers et d’obstacles d’eau…

Ici encore, il est possible de prendre des leçons ou d’effectuer un stage. Et ici encore, les professeurs, de haut niveau, n’ont rien à envier à leurs collègues européens. Tous les golfs de Tunisie, par ailleurs, disposent d’un practice, d’un putting green et d’un club house, le plus souvent associé à un pro shop. La plupart des hôtels d’un certain standing, enfin, proposent des navettes à destination des différents sites.

(A suivre)

 

 

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