A l’image de son nouveau logo (un C surmonté d’une couronne), la cité carolorégienne connaît une hausse touristique non négligeable. Une offre très éloignée de celle proposée dans les grandes villes du pays mais qui étonne, de par son authenticité.
Des visites guidées en hausse de 350%
Ce 19 juillet, le journal Le Soir (attendons le Soir pour voir clair) consacrait un papier aux greeters de Charleroi. Les greeters sont ces habitants qui souhaitent bénévolement parler de leurs quartiers aux touristes de passage.
La ville en recherche actuellement pour répondre à une attente en constante augmentation. Outre ces demandes originales, les visites guidées plus classiques connaissent une recrudescence importante. En 2016, 490 y ont été organisées, soit 6% de plus qu’en 2015 et… 350% de plus qu’en 2010!
Le patrimoine vernaculaire comme intérêt principal de la région
Des hauts fourneaux aux terrils en passant par le Beffroi et les richesses naturelles… les touristes sont friands de ces « paysages qu’on ne verra nulle part ailleurs » nous fait remarquer Jérôme Verardo, chargé de projets à l’Office du Tourisme de la ville. « Nous souhaitons donner de notre entité, l’image qu’elle a réellement. Une ville atypique et spectaculaire, très éloignée de l’image caricaturale qu’on en a » nous dit-il.
Dans ce sens, les grands chantiers y font désormais l’objet de visites guidées. Ici, le tourisme est naturellement domestique. Mais des visiteurs du reste de la Wallonie, du nord de la France ou d’autres pays limitrophes, souhaitent également rencontrer l’offre locale. « Beaucoup transitent par notre aéroport, soit 7 millions de passagers par an » insiste t-il.
L’aspect local est dès lors à tempérer… Le GR412 traverse la région en passant par cinq terrils. Une ballade originale via la boucle noire qui pourrait bientôt s’inscrire dans une chaîne de nouvelles montagnes européenne.
Infos et réservations: https://cheminsdesterrils.be/2016/08/02/la-boucle-noire-du-gr-412/
Dédié au Pays Noir, un nouvel itinéraire de randonnée urbaine chemine dans le centre-ville de Charleroi. Tout au long de l’année, l’entité vit au rythme de cinq évènements de taille: les « big Five ».
Des musées, du Street Art et de nouveaux hôtels La ville hennuyère accueille le Musée de la Photographie de Charleroi, « un des plus beaux musées de la photographie d’Europe et le plus grand surtout » nous fait remarquer Jérôme Verardo.
Le Bois du Casier (patrimoine mondial à l’UNESCO) n’est plus à présenter et le BPS22, accueille, lui, des œuvres contemporaines.
Particularité souvent oubliée, le Musée des Beaux-Arts de Charleroi, propose 9 Magritte à ses visiteurs. Cette ville qui a de la gueule, est un terrain de jeux pour de nombreux street artistes. « Une sorte de mini Berlin » nous affirme, avec conviction, le préposé au Tourisme.
Dans le centre-ville, deux enseignes de standing verront bientôt le jour. Un Novotel et un Van der Valk sortiront prochainement de terre. Un projet est actuellement en cours pour faire venir dans le centre les touristes de l’aéroport via des navettes de bus ou via la prochaine station SNCB de Ransart. La ville chapeaute, dans ce sens, la construction d’une auberge de jeunesse. Comme quoi, il y a toujours quelque chose qui se passe à Charleroi. Et souvent, même plus qu’on ne le croit!