Turo, le Airbnb de l’automobile, débarque au Canada

Après le taxi et l’hôtellerie, au tour de la location de voiture? Après Uber, AirbnB et autres HomeAway, en effet, un autre acteur de l’économie du partage, Turo, pourrait affecter l’industrie touristique. Cette entreprise propose aux propriétaires d’automobile de partager leur véhicule avec les touristes par l’entremise d’une plateforme de réservation en ligne.

Fondée aux États-Unis il y a six ans, Turo s’est récemment implantée dans trois provinces canadiennes : le Québec, l’Ontario et l’Alberta. Actuellement, des voitures (d’une grande diversité de modèles et de marques) sont ainsi disponibles dans 74 villes du Québec. Mais ce n’est peut-être qu’un début…

« Nous commençons avec ces provinces, mais éventuellement, nous visons à ce que nos services soient accessibles partout au Canada et dans le reste du monde », affirme en entrevue Cedric Mathieu, directeur du marché canadien de Turo.

Le principe de fonctionnement de Turo se veut très simple. « N’importe quel propriétaire peut inscrire sa voiture sur la plateforme. Le service d’inscription est gratuit, mais le véhicule doit respecter certains critères. Par exemple, il ne doit pas avoir roulé plus de 200 000 kilomètres, son année de fabrication doit être supérieure ou égale à 2004 et il doit être en bon état », explique M. Mathieu.

Dès que la voiture est inscrite sur la plateforme de Turo, elle peut commencer à être louée/partagée. « La durée minimum, chez nous, est d’une journée; nous nous adressons surtout aux touristes, dit-il. L’idée est de démontrer que nous sommes une option simple et abordable. Notre service est proposé à un prix moins élevé que celui des compagnies de location de voitures traditionnelles, car les propriétaires n’ont pas à assumer plusieurs frais normalement associés à cette pratique commerciale. »

DE DEPENSE A PROFIT

Pour un propriétaire d’automobile, Turo présente évidemment l’avantage de pouvoir transformer une source de dépenses en source de profits, en mettant son véhicule à la disposition d’autres automobilistes lorsqu’il ne l’utilise pas.

« Tout part du constat que les voitures sont des actifs peu utilisés qui coûtent très cher. Selon les statistiques, une voiture n’est utilisée que 5 % du temps; cela veut donc dire que 95 % du temps, elle est immobilisée dans un stationnement. En plus de coûter cher, elle perd alors de la valeur. Notre service permet aux propriétaires d’automobile de transformer une source de dépenses en source de profits – en plus d’offrir une nouvelle expérience de voiture aux voyageurs », indique Cedric Mathieu.

« Nous visons à ce que nos services soient accessibles
partout au Canada et dans le reste du monde »


ASSURANCES INCLUSES

Le directeur du marché canadien de Turo précise que les assurances sont incluses dans la réservation. « Au Québec, Turo a signé des partenariats avec deux compagnies d’assurance, soit Intact Assurance et Belair Direct, qui assurent tous les véhicules partagés par l’entremise de notre plateforme. L’assurance que nous offrons couvre jusqu’à 2 M$ de dommages en responsabilité civile et tous les dommages faits aux véhicules, le tout, sans franchise à payer par le propriétaire de la voiture », mentionne M. Mathieu.

Les services de location de voiture de Turo sont accessibles en ligne, à turo.com, ou encore par l’entremise d’une application mobile, qui peut être téléchargée sur Google Play ou encore dans la boutique en ligne de Apple.

Reste à voir dans quelle mesure Turo et ses pairs ébranleront, éventuellement, l’industrie traditionnelle de la location de voitures… et les agents de voyages qui font affaire avec cette industrie. Une histoire à suivre…
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