Touring propose son propre plan pour un réseau urbain dédié à la mobilité active à Bruxelles

Dans le contexte actuel, le réseau cyclable de Bruxelles s’est vu considérablement renforcé et développé afin de permettre à un plus grand nombre de cyclistes de respecter les règles de distanciation sociale, d’éviter d’engorger les transports publics et de continuer à promouvoir l’utilisation du vélo pour les petits déplacements en ville.

Aussi, le plan Good Move visait déjà à réduire l’usage de la voiture d’un tiers à un quart des déplacements en lien avec la capitale à l’horizon 2030. Mais selon Touring il n’est pas du tout nécessaire de réduire la capacité des grands axes pour créer des pistes cyclables, vision actuelle du gouvernement Bruxellois. L’organisation démontre qu’un plan alternatif est réaliste et réalisable, si la volonté politique existe.

L’organisation de mobilité Touring est favorable à davantage d’espace sécurisé pour les cyclistes et piétons sur le domaine publique mais pas n’importe comment. Selon Touring les infrastructures de mobilité doivent impérativement répondre aux facteurs fondamentaux que sont la santé, la sécurité, l’environnement mais aussi au facteur économique. « En effet trop de pistes cyclables ont été développé en temps record sur les grands axes routiers de la Bruxelles. D’autres villes comme Liège, Namur ou Charleroi ont suivi la même tendance ».

« Il faut partager nos routes avec courtoisie. Néanmoins il est important que les grands axes et boulevards qui lient la région de Bruxelles Capitale à la périphérie, puissent garder leur capacité maximale pour garantir la fluidité du trafic des navetteurs et des Bruxellois. La politique Bruxelloise supprime pourtant des bandes de circulation sur ces grands axes, ce qui a comme conséquence que des nouveaux embouteillages apparaissent là où il n’y en avait pas avant le réaménagement ». Les embouteillages sont une source importante d’agressivité et de conflit entre les différents mode de transport. Ils sont néfastes pour la santé, la sécurité et l’environnement, dit Touring.

« Il est donc important d’orienter les infrastructures vers un réseau urbain intelligent et efficace pour tous. Il existe des itinéraires moins fréquentés par les voitures qui sont dès lors plus appropriés pour la santé et la sécurité des adeptes de la mobilité active. Si l’espace le permet, il est inadmissible de forcer les cyclistes à longer les axes les plus pollués de la villes sous prétexte qu’il faut diminuer le nombre de voiture. En régulant l’espace par type de transport nous pouvons d’une part augmenter la sécurité et la santé de tous les usagers et d’autre part, relancer les secteurs économique et culturel qui sont terriblement impactés. »

« L’objectif fondamental de mobilité, serait d’obtenir un trafic fluide pour tous. Ceci aurait comme effet de diminuer la pollution, de réconcilier les différents modes de transports et de garantir une meilleure sécurité. Bannir les voitures sur certains axes est une politique de dissuasion aussi inefficace que dangereuse. Dans le cadre « post-covid » de la reprise économique importante que nous devons entreprendre TOUS les moyens de transports jouent, ensemble, un rôle indéniable dans la réussite. Il faut donc en tenir compte à plus d’un titre ».

« Au-delà des politiques de logistiques (synchro des feux, livraisons, ramassage des déchets..) et de gestion des voiries, il y a en amont un point crucial à établir afin d’atteindre tous ces objectifs de mobilité performante. Ce sont des aménagements mis en place par type de transport ».

Touring présente un plan alternatif et réaliste après avoir initié une réflexion en collaboration avec un bureau de consultance spécialisé,  sur l’opportunité d’un réseau secondaire urbain dédié au vélo, à Bruxelles. «Nous avons demandé au bureau Stratec de réfléchir à un réseau urbain plus approprié pour la mobilité active. Tout en s’inscrivant dans le contexte du Plan Régional de Mobilité PRM (Good Move). Ce réseau propose des itinéraires parallèles sur des axes où la circulation automobile serait limitée (zones « excepté circulation locale » ou « rue cyclable » par exemples). »

Touring : sur le réseau cyclable principal, nous avons sélectionné 20 axes à analyser. « Il s’agit de manière générale d’axes particulièrement embouteillés (avec un impact sur la qualité de l’air et le bruit), peu sécurisés (notamment à cause de conflit avec d’autres modes) et pour lesquels des itinéraires alternatifs seraient réalisables, à long terme. Mais Afin de pouvoir concrétiser le plus vite possible des alternatives de parcours plus sécurisé nous avons d’abord retenu 5 axes parmi les plus important mais qui ne demandaient pas trop d’investissement au niveau aménagement et qui pouvait être adaptés assez vite. Ceci prouve que notre plan est tout à fait réaliste ».

La figure suivante présente les 5 axes sélectionnés pour une analyse des potentialités sur le réseau secondaire.
Cinq axes sélectionnés.


La qualité des potentiels itinéraires « bis » sur le réseau secondaire des 5 axes choisi ont été estimée selon les paramètres suivants :

  • Déficit de sécurité sur le réseau principal.
  • Importance du trafic automobile sur l’axe principal.
  • Potentiel sur le réseau secondaire : présence d’un itinéraire linéaire « lisible » desservant les mêmes origines et destinations.
  • Qualité de ces itinéraires : dénivelé, trafic apaisé, itinéraire présentant un avantage ou complétant de manière intéressante l’itinéraire sur le réseau principal. Les 5 axes sélectionnés (en rouge sur la figure ci-dessus) avec respectivement le RS (réseau secondaire) répondant le mieux aux critères de sélections pour cyclistes, sont donc :
  • Rue de la Loi et Avenue de Cortenbergh – RS : Avenue de la Renaissance – avenue de Cortenbergh – Rue Stevin – rue Philippe le Bon – rue Joseph II
  • Boulevard Sylvain Dupuis et Maria Groeninckx-De May – RS : Boulevard Joseph Bracops et chemin piéton/cycliste du boulevard Shakespeare
  • Boulevard Louis Schmidt – RS : Avenue des Volontaires, rue Baron de Castro, rue de l’Escadron et rue Père de Deken-Avenue Charles-Quint – RS : Avenue Van Overbeke – Rue de l’Ancien Presbytère – Avenue Marie de Hongrie – Rue Nestor Martin – RER Vélo (L50); axes principal
  • Boulevard Lambermont – RS : Avenue Gén.Eisenhower, Av. des Azalées, Av. Van Vollenhoven, Av. Bertrand, Av. Voltaire, Rue Metsys, Place E. Verboeckhoven, Rue Portaels

Avec ce plan Touring démontre qu’il est bien possible de réaliser des pistes cyclables sans devoir supprimer des bandes de circulation sur des axes principaux. « Nous craignons que le but du gouvernement est plutôt de mettre les automobilistes devant des faits accomplis en menant une politique de ‘couteau à la gorge’. Ce n’est ni une politique de mobilité responsable et encore moins démocratique. Nous allons donc présenté ce plan aux autorités compétentes afin de pouvoir poursuivre une concertation constructive et d’arriver à contribuer à l’avenir à une mobilité équitable pour tous ».

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