Savoir vivre en Belgique !

À tous nos amis Français qui vont bientôt migrer en Belgique ou vont avoir un Belge sur le « dos », voici quelques règles de savoir vivre belge et quelques petites précisions qui pourront vous aider. Un recueil envoyé par Stephan Vandeput… mais s’il n’est pas de lui, nous donnerons volontiers crédit à son auteur.

Les 4 choses essentielles à savoir sur le… « Belge » :

1. Les indispensables septante et nonante.

70 = septante

90 = nonante

C’est simple, clair et net…. et grammaticalement plus correct que les ersatz du type quatre-vingt-dix ou soixante quatorze…

D’ailleurs, pour faire un parallélisme avec d’autres langues, en anglais, 70 se dit seventy et pas sixty-ten.

Même le néerlandais, qui se rapproche pourtant plus du Klingon (cfr.StarTrek), fonctionne de la même façon: 90 = negentig.

2. L’accent

L’accent, ou plutôt les accents … car en Belgique, il y a autant d’accents que de villages. Vous n’êtes pas obligé de prendre l’accent pour converser avec un Belge. Ce n’est pas un mongolien et vous pouvez être sûr qu’il comprendra votre français de Marseille, Strasbourg ou Laval.

Quelques dialectes:

  • le liéééééégeois (Liège)

  • le namuuuurois (Namur), proche de l’accent suisse du Valais

  • le tournaisieeeennn (Tournai), proche du Picard, le brusselaire: l’accent bruxellois est le plus connu et le plus (mal) imité… « Alllleï, dis, fieu ! »

Pour parfaitement l’imiter, il faut se mettre dans la peau du personnage, c-à-d avoir une grande gueule et faire son malin avec sa Rolex / son autoradio / son « G » (GSM = portable, portable = laptop) acheté à crédit qui a coûté 3 mois de salaire. En bref, il faut être un gars de la capitale.

D’ailleurs , n’oubliez pas le dicton: « Parisien, tête de chien, Bruxellois, même combat ! »

De plus, le vrai Bruxellois utilise 50% de mots français et 50% de mots « flamands » ou « flamandisés » juste pour faire bien.

Ex: « Ah, fieu waar heb je de velo gelaisseerd ? Ah, ja, in de camionnette ! Savoir vivre en Belgique !

Traduction: « Eh bien, mec, où as-tu laissé le vélo ? Ah, oui, dans la camionnette ! »

Restaurant à Bruxelles ©Hervé Ducruet

3. Avoir une bonne prononciation

Un bon conseil: bossez un sérieux coup là-dessus.- Bruxelles, se prononce Brusselle (et pas Brukselle)

  • Anvers, se prononce Anverssss (et pas En Vert, le ‘S’ est là, alors il faut l’utiliser)

  • Rembrandt se prononce Rembrandt (et pas Rang Bran)

  • Le célèbre « W »: en France, on préfère le prononcer (souvent erronément!) comme un simple « V ». En Belgique, on préférera le prononcer « ouhé » Ex: wagon: ouhagon – huit: ouhit – BMW se dit Bé Em ouhé – idem pour un VW et les WC. (Qui me rappelle: « aller à la toilette » et non « aux toilettes » : une à la fois, s’il-te-plaît bien!)

  • Les noms flamands : à apprendre au cas par cas. Mais en tout cas oubliez la prononciation française!!!!

Ex: Maastricht: le ch ne se prononce par « ch », ni « k », mais dans une espèce de râle comme si vous vouliez cracher..

Quant au double « aa » cela allonge la prononciation Maaaaaaaaaaastricht (et non pas Maistrick).

4. Les spécialités régionales

Vous ne trouverez jamais d’endives blanches et pointues en Belgique, mais des chicons.

Vous ne mangez pas des sandwichs, mais des pistolets; pas de petits pains aux raisins, mais des couques aux raisins; pas de chaussons aux pommes, mais des gosettes.

On déjeune le matin, on dîne à midi et on soupe le soir.

En Belgique, on « preste » des heures de travail ou un service.

Et on aime aller à la kermesse (fête du village) manger des caricoles (des espèces d’escargots de mer).

On va s’acheter un cornet de frites à la friture.

Et si vous croisez des friteries ce sont soit des français immigrés, soit des belges complexés qui ont changé leur enseigne parce qu’un crétin leur avait dit que friture n’était pas français !

Eh! On est en Belgique !

Et encore: En Belgique on tire son plan (se débrouiller), même quand on ne sait pas le chemin (a court d’idées). On boit des pils (bien prononcer le s) (bières) en demi (0.25 litres et non 0.5 litres)…

On s’essuie les mains avec des essuies (serviettes).

On attend famille quand on est enceinte (enfin les femmes en tout cas; les hommes c’est plus grave), et les portes s’ouvrent avec des clinches.

Et à ce propos, en Belgique, une porte à 3 états: « ouverte », « fermée » et « contre ».

« A tantôt » signifie à tout à l’heure (et ne fait pas référence à un moment passé, ni à l’après-midi !).

On utilise les torchons (serpillières), voire les loques à « r’loqu’ter » pour nettoyer par terre et non pour essuyer la vaisselle.

Pour nous, un crayon est toujours en bois avec une mine en graphite (…et jamais un crayon à papier!). En effet, les « bics » sont des stylos à billes et un stylo, un porte-plume.

Nous aussi, on sait qu’on est les meilleurs. Mais nous, on préfère « faire semblant que non » pour que personne ne s’en doute…

Et ce ne sont pas des carabistouilles !!!

1 COMMENTAIRE

  1. Maintent il faut avouer qu’on a quand même institutionnalisé une connerie française: ce foutu quatre-vingts !

    Quand la Belgique francophone s’allignera-t-elle sur les francophones les plus intélligents, à savoir les Suisses, qui utilisent systématiquement « huitante » au lieu de « quatre-vingt » ?

    Quand j’ai appris à compter à mes enfants, je l’ai fait en utilisant huitante, et ce n’est que quand ils savaient bien compter que je leur ai dit que chez nous on est aussi stupides que d’utiliser ce stupide quatre-vingts…

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