Préparons-nous à vivre un après-virus non paradisiaque

Aujourd’hui nous subissons les lois du confinement et ses effets sociaux et moraux. En attendant les effets économiques !!

Pour les effets sociaux, l’on s’adapte tant bien que mal. L’étroitesse imposée de nos mouvements nous obligent à communiquer différemment, et nos smartphones sont devenus, plus que jamais, nos confidents, nos sauveurs. Nos paroles ont remplacé nos touchers. Nos écrits aussi d’ailleurs.

Les parents sont obligés de redevenir de vrais parents à l’écoute des impatiences, et parfois des incompréhensions de nos petites têtes blondes et autres.

Pour les effets moraux, le futur risque d’être tout aussi morose. Les personnes déjà isolées avant la crise, auront souffert davantage que les autres.

Pour certains couples, le fait de se retrouver nez à nez, 24h sur 24, les obligera peut-être de se rendre à l’évidence qu’ils ne sont, finalement, peut-être pas fait l’un pour l’autre.

Bref, attendons de pouvoir analyser les courbes de séparations ou de divorces après la crise.

Idem pour les suicides. Pas gai à écrire, mais il nous faut le rappeler. La tristesse, le sentiment d’abandon pousse souvent l’individu à l’irréparable.

Mais le pire reste à venir : l’économique. L’effet le plus vicieux de tous.

Nous partageons avec vous des extraits d’une interview réalisé par Paris Match auprès du professeur émérite d’économie Robert Wtterwulghe. Pour l’avoir côtoyé personnellement, sa sagesse et sa pertinence d’analyse font presque l’unanimité.

– « Les entreprises endettées et celles qui souffrent d’un manque de trésorerie vont être les premières à payer les pots cassés. »

– « les gens qui se sont endettés pour acheter des biens, la crise actuelle va les fragiliser

– « la crise de 2008 n’était pas que financière, c’était déjà une crise de société. »

– « Qui va payer la crise ? Sous prétexte de solidarité, probablement ceux qui n’en ont pas les moyens. La tentation de l’Etat pourrait être forte de créer un impôt de solidarité via le prélèvement d’une partie des actifs bancaires. Ce n’est pas une solution. »

– « Elle passe plutôt par L’ASSAINISSEMENT DE L’ÉTAT ET L’AMÉLIORATION DE SA GOUVERNANCE, DONT LE DÉFICIT EST CRIANT. Il faut donc que les politiques aient le courage de redéfinir un modèle qui réponde aux nécessités d’une démocratie moderne ».

– « Il faut sortir de cette période d’obscurantisme qui a vu trop souvent le mensonge triompher. IL EST TEMPS DE RÉCONCILIER LA GESTION, LA TRANSPARENCE ET UNE FORME DE VÉRITÉ ».

En 6 phrases le schéma du futur est tracé. Le citoyen, lui, voudra d’abord oublier son emprisonnement et s’enfuir vers d’autres cieux. En 2 mots : les vacances. À condition que sa peur soit dissipée, et que ses finances le lui permette.

À nous de le rassurer au plus vite.

Courage à toutes et tous.

 

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