Ponant : des destinations et des yachts

Le dernier-né de Ponant, Le Champlain, est sorti des chantiers navals norvégiens avec un mois d’avance sur le planning. Que faire quand on a tout un mois durant lequel rien n’est prévu ? On invite la presse mondiale et des agents de voyages !

PagTour a eu ce privilège de découvrir à la fois un tout nouveau bateau, un concept aussi, et un pays extraordinaire : la Norvège.

On nous a répété plusieurs fois ces dernières années que « le bateau est la destination », c’est-à-dire que les séjours sur les grands navires peuvent se suffire à eux-mêmes, on trouve de quoi contenter tout le monde sur ce type de bateau.

Ce n’est pas la philosophie de Ponant, pour qui un bateau est avant tout un moyen de vivre la destination. Il suffit d’ailleurs d’admirer l’architecture des navires Ponant : ce sont plutôt de grands yachts (131 m tout de même), fins et élancés, prévus pour un maximum de 180 passagers, et encore : c’est compter sans les occupations de cabines en « single ». 92 cabines, c’est le privilège accordé au client.

En effet, sur les quelques 27 millions de croisiéristes en 2017, seuls 3% ont navigué sur des bateaux de moins de 1.000 passagers. Et ici, on parle de 140 à 160 passagers, rarement plus.

Ponant a réalisé 200 croisières en 2017

Mais la compagnie est en plein essor, elle prévoit 460 croisières en 2021, donc un bond de 30.000 à 60.000 passagers, avec un total de 12 bateaux. Ce développement suscite évidemment notre question : n’est-ce pas une fuite en avant, une course au développement qui risque de faire perdre à Ponant son identité ?

Non, nous assure-t-on, ce développement est contrôlé, la volonté est clairement de rester à taille humaine et même d’éveiller la conscience écologique des clients. Nous y reviendrons.

Revenons au bateau, bleu marine avec de belles superstructures blanches. La décoration intérieure est à la fois très blanche et très chaude. L’élégance est un must, bien loin du clinquant et du tape-à-l’œil de beaucoup de navires américains, notamment.

On souligne ici « l’élégance à la française », sans nationalisme même si Ponant est la seule compagnie de croisière à battre pavillon français (et breton ! on ne renie pas ses origines !). C’est une élégance « humble » qui fait appel aux bois, aux « arts premiers ».

La gamme de couleur choisie par l’architecte Jean-Philippe Nuel va évoluer de bateau en bateau, mais le concept de luminosité sera toujours présent, avec toutes la cabines donnant sur la mer, et des salles-de-bain ouvertes avec vue sur la mer également.

Et puis il y a le Blue Eye !

Il s’agit d’un espace situé sous la ligne de flottaison, équipé de deux grandes « fenêtres » de forme oblongue : on a vraiment l’impression de se trouver dans le ventre d’une baleine, surtout que de longs éléments de décoration blancs font irrésistiblement penser à des fanons.

Il ne s’agit en aucun cas d’un bar, même s’il n’est pas interdit d’y goûter une coupe de champagne : c’est une sorte de salon, un espace de sérénité multisensoriel. L’architecte a voulu « mettre des yeux au bateau » et c’est franchement réussi, même si le spectacle sous-marin sera vraiment plus beau dans les mers du sud.

Dans un prochain article, nous dirons quelques mots sur Ponant Belgique, équipe dynamique, et sa position envers les agents de voyages.

 

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