C’est le nom de code pour les « passagers indisciplinés » dans le monde fermé de l’aérien. Et il font réagir l’IATA… Car il y a de quoi ! Depuis 2013, les incidents provoqués par les « paxis » ont augmenté de 25 %… accompagnés d’actes de plus en plus violents envers les équipages. Alcool, sexe, infidélité… tout motif est bon pour détourner un avion !

Ces débordements, toujours plus fréquents, inquiètent l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) qui tire la sonnette d’alarme. Car ce sont presque 10.000 incidents qui ont été enregistrés en 2016… Un chiffre qui s’envole depuis quelques années.

Signe des temps, ces « passagers indisciplinés » sont aussi devenus de plus en plus violents. Dans 169 cas recensés, il a fallu les ligoter pour en venir à bout. Et 2017 ne sera sans doute pas l’année qui inversera la tendance. Pour info, en 2013, ces incidents étaient 25 % moins nombreux qu’aujourd’hui. Et certains pays sont particulièrement impactés.

+600 % d’augmentation sur les vols britanniques

En Grande-Bretagne, la hausse des perturbations liées à ces passagers « so shocking » a augmenté de 600 % en 4 ans, la majorité impliquant la consommation excessive d’alcool selon l’administration britannique de l’aviation civile. Et la France n’est pas épargnée par ce phénomène.

De janvier à septembre 2017, les seules compagnies tricolores ont fait mention de 214 « incidents », soit près de 24 par mois si je compte bien. Air France confirme en dénombrant en moyenne mensuelle entre 20 et 30 « incidents ». Et les motifs sont plus que divers et variés… même si l’excès d’alcool reste la raison n°1.

Alcool, sexe, infidélité…tout est bon pour détourner l’avion !

Fin août, un vol Ryanair assurant la liaison Londres – Ibiza a du se poser d’urgence à Bordeaux suite à une situation critique à bord. Des Britanniques bien éméchés réclamaient de l’alcool à corps et à cris, s’en prenant même à l’équipage… Les autres exemples ne manquent pas. Mais le sexe fait aussi s’introduit dans le classement…

Citons par exemple cette « turlutte » entre Los Angeles et Detroit sur un vol Delta Airlines en octobre… ou encore, lors d’un vol Ryanair en juin dernier, où certains passagers ont bénéficié en direct d’une montée au septième ciel de leurs voisins de siège. Ces « ébats » ont bien sûr été filmés via les smartphones et largement partagés. Belle pub pour les compagnies aériennes. Pagtour vous avait aussi raconté l’histoire de cette passagère iranienne découvrant lors d’un vol Qatar Airways l’infidélité de son mari entre Doha et Bali…

Nouveauté : pas de champagne, elle force l’avion à atterrir !

Mais de nouveaux motifs font aussi leur apparition comme l’atteste le dernier atterrissage d’urgence recensé, celui du vol Swiss, samedi dernier entre Moscou et Zurich.  La cause ? Une passagère suisse qui réclamait du champagne… Français, on espère.

N’obtenant pas assez vite ses bulles de gaz carbonique résultantes de la fermentation du jus de raisin, glorifiées par Dom Pérignon, et réclamées avec insistance auprès d’une hôtesse de Swiss, elle est devenue subitement agressive, obligeant le pilote à se poser à Stuttgart.

Bien évidemment, la police allemande l’attendait au bas de l’avion. Elle n’a pas été emprisonnée, mais a dû s’acquitter d’une amende de 5.000 €. Et vous savez quoi ? Libérée par son paiement, notre Suissesse de 44 ans en manque de bulles a voulu ensuite remonter dans l’avion. Pas question pour le pilote qui a refusé de l’embarquer à nouveau.

Çà nous fait sourire… Mais pas les compagnie aériennes dont le coût de ces escales surprises se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Multipliez par 10.000 incidents et la note se compte en dizaines de millions… L’IATA a des raisons de s’inquiéter…

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